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Couleuvres, mythes et réalitésL'histoire des revenus économiques sur Internet est courte : cinq ans environ. Mais, sans mauvais jeux de mots, elle est déjà très riche. Créativité, innovation, risques, réussites fulgurantes, déconfitures magistrales…Le net a été un véritable accélérateur de cycle économique : on a gagné de l'argent, on en a perdu…Qu'en reste t'il aujourd'hui ? | |
Première période : la bannière reine
Après un début de vie " non-commercial ", le web s'est rapidement orienté vers des activités commerciales. Les pionniers du Web -les anciens de 97- se souviennent sans doute de ce temps où les sites ne servaient qu'à échanger des propos universitaires ou scientifiques. Une sorte de havre de paix, sans pub. Cela n'a pas duré très longtemps. Il a en effet fallu financer l'exploitation des sites : hébergement, développement, etc. Et puis ce vaste espace de communication a attiré les marchands.
Nous sommes en 1998. C'est l'arrivée de la bannière. Elle représente à cette période, selon une étude de l'IAB France (Internet Advertising Bureau), la quasi totalité des revenus publicitaires du web. Ce sont les débuts du célèbre format " 468x60 " qui orne encore nos sites aujourd'hui. Et pour les nostalgiques un petit tour sur http://www.filsdepub.com permet de découvrir ou redécouvrir les premières bannières françaises dont certaines de France Télécom qui datent de janvier 99. Malheureusement, le site n'est plus actualisé, la collection s'arrête à la fin de l'année 2001.
Une sensation d'eldorado !
Jusqu'en 2000, les idées foisonnent, les investisseurs se laissent séduire par n'importe quel projet " B2C ". Le marché publicitaire explose. On ne pense qu'au trafic. Le mot à la mode c'est " partenariat ". On s'échange des services : du contenu contre de la visibilité, du sponsoring contre un mailing... Le principe est simple : si l'on fait du trafic, on fait des pages vues -donc des bannières- et avec plus de visiteurs, on fera sans doute plus de ventes dans la boutique.
Mais voilà, la réalité n'est pas celle là. On se rend compte que le commerce en ligne séduit uniquement dans quelques secteurs -informatique, voyage, sexe- et que le reste ne décolle pas. La pub s'effondre, les sites disparaissent, les investisseurs se mettent à expliquer que " ce n'était pas comme ça qu'il fallait s'y prendre ". Le marché publicitaire tourne le dos à ce support.
Les rescapés organisent la survie
A partir de 2001, une nouvelle façon de voir la pub en ligne s'installe. On se met à réfléchir à de nouveaux formats : intrusifs, passifs, petits, grands, sonores, dessous, dessus…
On pense à des stratégies " multi-supports " : sponsoring, email-marketing, bannières, jeux, papier, télé, radio. Avec un seul objectif : le client ! A bien y regarder, c'est une période hyper créative pour ce secteur. On n'a jamais autant innové qu'en pleine crise. Aujourd'hui, les e-marchands commencent à re-gagner de l'argent, des sites arrivent à équilibrer leurs comptes en partie grâce aux revenus publicitaires.
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