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suite au développement du e-commerce (commerce électronique sur
Internet), le " Business to Consumer" ou " B to C " est devenu
l'un des maîtres mots des entreprises d'Internet.
De moindre importance mais plus médiatisé que le " B to B "
(Business to Business), le " B to C " va modifier profondément
les modes de distribution et donc de logistique des entreprises. Le particulier
ne se déplacera plus, il " surfera " et achètera depuis
chez lui. La livraison sera effectuée à domicile. Ainsi il se retrouve
au centre de la " supply chain " (chaîne d'échange). Le
" B to C " modifie le sens mais aussi la nature des flux. Ce n'est plus
l'acheteur qui se déplace vers le produit mais le contraire.
La logistique revêt donc une importance stratégique. L'entreprise
vendant ses produits sur Internet se retrouve confrontée à trois
problèmes majeurs : Où entreposer son stock ? Comment le gérer
? Comment livrer en temps records le client ?
Néanmoins toutes les entreprises n'abordent pas ces problèmes avec
le même handicap. Il nous faut distinguer trois principales catégories
d'entreprise : les entreprises VPCistes, les pures entreprises Internet et les
entreprises de l'ancienne économie vendant leurs produits sur Internet.
Les
VPCistes apparaissent, avec raison, comme les acteurs ayant par nature les
meilleurs atouts pour profiter du développement du commerce du " B
to C ". En effet, leur organisation est déjà orientée
vers le client.
Deuxième
acteur majeur, les entreprises dites de " l'ancienne économie ",
comme la FNAC ou Auchan, bénéficie d'une infrastructure et de moyens
importants. En effet, les développements de leurs sites Internet de vente
en " B to C " s'appuient sur un maillage serré de leur vaste
réseau de distribution et des entrepôts. L'expérience acquise
au fil des décennies en logistique constitue un atout supplémentaire.
Les seuls problèmes à résoudre restent la mise en place du
service Internet, les livraisons à domicile et les retours de marchandises.
A la différence
des entreprises de l'ancienne économie, les nouvelles entreprises Internet,
de type Amazon.fr, Houra.fr ou cdiscount.fr, doivent se développer rapidement
pour accompagner la croissance d'Internet. Pour se faire, elles ont besoin de
gérer leur logistique (entrepôts, stocks, livraison). Les besoins
en fonds sont donc colossaux. Elles espèrent que la croissance du commerce
" B to C " permettra de rentabiliser rapidement leurs investissements
en locaux et en publicité. La société Amazon.com a encore
annoncé un déficit abyssal pour le premier trimestre de 308,4 millions
de US $ (2.3 milliards de FF), pour un Chiffre d'Affaires de 574 millions de US
$ (4.25 milliards de FF).
Les problèmes
de logistique des entreprises vendant en " B to C " apparaissent comme
des opportunités pour les entreprises de logistique, telles que Géodis
ou La Poste. En effet, les entreprises vendant en " B to C " doivent
faire livrer leurs produits au domicile du client. Outre le problème de
présence du client, le " dernier kilomètre " d'une livraison
se relève être le plus coûteux du fait de la logistique complexe
à mettre en place. Pour pouvoir répondre à cette demande
grandissante en logistique, les entreprises spécialisées se rapprochent,
se développent et s'organisent. La Poste a ainsi créé en
décembre 1998 une direction du commerce électronique. Géodis
a vendu, en mai 2000, sa filiale Extand, spécialisée dans les plis
et petits colis de moins de 30 kilos à la Poste britannique. Géodis
avait acquis deux mois auparavant la Sernam, apportant une expérience et
des atouts spécifiques dans le domaine du " B to C ".
Pour l'essentiel,
le commerce du " B to C " sera un vecteur complémentaire, à
terme, du commerce " traditionnel ". Cependant, sa pérennité
dans l'avenir reste imprécise et les entreprises de l'économie traditionnelle
se doivent d'être présentes sur ce nouveau marché, afin de
préserver leurs parts de marché pré-existantes.
Les entreprises spécialisées dans le domaine de le logistique voient
leur avenir avec une certaine sérénité dû en partie
au fort essor du e-commerce en " B to C ", mais aussi et surtout, fonction
des perspectives du " B to B "
(suite dans la
2ème partie)
Lire
la 2ème partie >>
François
Escoffier / Richelieu Finance
Analyste
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Tel : 01 42 89 00 00
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