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  Révolution dans la logistique (2ème partie) : Le "BtoB"
Dossier "SAM Le Directeur" du 2 au 15 octobre 2000 par François Escoffier

e " B to B " (Business to Business), comme le " B to C " (Business to Consumer, voir article précédent), se développe grâce au e-commerce. Néanmoins, dans le paysage économique, le " B to B " tient une place plus importante que le " B to C ". En effet, le " B to B " représente le commerce inter-entreprises via Internet, commerce promis à un bel avenir. Au même titre que dans le cadre du " B to C ", la logistique devrait jouer un rôle primordial.

Le " B to B " révolutionne la logistique pour plusieurs raisons.
La rapidité d'Internet permet à une entreprise de mieux gérer ses stocks, mais aussi de passer commandes à ses fournisseurs et sous-traitants. En effet, le " B to B " rend plus simple l'application de la méthode du " just in time ", développée par des entreprises japonaises. Certaines entreprises, automobiles notamment, se sont regroupées et ont mis uniformément en ligne leurs fournisseurs et sous-traitants. Les sites mettent ainsi à disposition des entreprises adhérentes la possibilité de connaître, par exemple, les stocks, les conditions de production, de vente, de délai de livraison, de chaque sous-traitants et fournisseurs.

Le " B to B " permet aussi de consulter les catalogues d'achats et les appels d'offres des membres adhérents du site, comme le propose le site CPGmarket.com, créé par Danone et Nestlé, puis rejoint par Henkel. Un tel site permet l'amélioration des échanges de données informatisées entre fournisseurs et acheteurs, c'est-à-dire l'homogénéisation et l'optimisation des systèmes informatiques de chaque pays et de chaque secteur. Ainsi il rendra possible une optimisation des chaînes logistiques (" supply chain ") et proposera la planification de l'offre et de la demande par les fournisseurs et les acheteurs et la gestion des activités logistiques. Outre ces fonctions logistiques, le site via Internet offrira, par exemple, la possibilité de mise en ventes aux enchères traditionnelles d'excédents de stocks à un grand nombre de sociétés.

Paiement sécurisé. Comme pour le " B to C ", les entreprises mettent à la disposition des adhérents des sites où le paiement électronique est sécurisé. Le " B to B " permet de réduire le nombre de transactions et donc de simplifier le paiement et la logistique de ces flux financiers. Ainsi les entreprises réalisent des économies en terme de frais de transaction.

Les entreprises préfèrent se focaliser sur leur cœur de métier, qu'elles maîtrisent pleinement. La plupart des entreprises ont donc un intérêt grandissant pour l'externalisation, notamment de la logistique. Cette dernière permet ainsi aux entreprises de réaliser des économies de gestion de leur chaîne logistique. Le " B to B ", favorisant le suivi global des produits depuis leur production jusqu'à leur livraison, est un facteur catalyseur d'externalisation de l'activité logistique.

Les intégrateurs de taille mondiale, comme UPS, Fedex ou DHL, profitent de ce développement. Ils disposent de méthodes de " tracing " (suivi) à la pointe de la technologie, comme localisation par satellites et proposent une offre de co-manufacturing. Par exemple, sur le site d'UPS aux Pays-bas, des employés pratiquent des opérations d'assemblage, de montage, mais aussi de réparation ou de maintenance.

Le marché du commerce, unique et global, profite pleinement du développement du " B to B ", permettant, notamment, l'amélioration de la logistique. L'avènement d'Internet permet des économies pour les entreprises et leurs fournisseurs et sous-traitants. Malgré les efforts déjà consentis, les gains en logistique ont un potentiel important, de même que les besoins d'externalisation par les entreprises de leur activité logistique. La pérennité des entreprises de ce secteur est assurée pour les prochaines années.

<<Lire la 1ère partie

François Escoffier / Richelieu Finance
Analyste buy-side
www.richelieufinance.fr
Tel : 01 42 89 00 00

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