aire de l'argent sur Internet n'est pas une tâche simpliste. Beaucoup de promesses et d'estimations généreuses mais peu de résultats tangibles et concrets.
Cette finalité, l'objectif de "vivre grâce à Internet" qu'en fait nous partageons tous, prend énormément d'éléments stratégiques en considération.
Quels espoirs de faire fortune ?
Cette vision audacieuse ne s'appuie pas encore sur des
modèles économiques fonctionnels avérés si l'on excepte les voies empruntées par
quelques multinationales comme Yahoo, Lycos, Dell ou AOL qui ont su très tôt s'investir
de façon massive sur Internet.
Elles récoltent aujourd'hui les fruits faramineux des
graines qu'elles ont pris le risque de semer jadis, sous le regard incrédule de
tous les jaloux d'aujourd'hui.
Certaines structures indépendantes ont néanmoins démontré
la viabilité commerciale du réseau en adaptant rapidement leurs offres de service
aux besoins concrets et quotidiens des utilisateurs d'Internet.
C'est vrai pour les sociétés de développement de logiciels,
c'est vrai pour les prestataires de services en ligne (référencement, conseils,
trading, etc...) et c'est toujours vrai pour les concepteurs et distributeurs
de matériel informatique qui y ont crû au moment où il le fallait.
La mauvaise nouvelle, c'est que la barrière d'entrée
sur le marché du online s'élève à une vitesse astronomique. Il n'est pas trop
tard pour développer des affaires sur Internet mais :
- Soit la campagne de lancement et la mise en place de
la stratégie vont demander des ressources humaines, financières et technologiques
considérables, ce qui limitera la compétition aux acteurs majeurs du monde économique.
- Soit, dans le cas d'une entreprise aux moyens limités,
le "business model" sera adapté d'un modèle existant ailleurs sur Internet. Son
développement prendra alors du temps et ne pourra prétendre à générer des profits
considérables. On retombera alors dans une vision beaucoup plus "classique" du
monde des affaires et on progressera en CA, peut-être en part de marché, sans
espoir fondé de faire fortune.
- La troisième option, évidemment, celle qui garantie
le "jack-pot", c'est de bien marketer une nouvelle idée lumineuse ou un concept
révolutionnaire qui sache correspondre, à la fois, aux aspirations du marché et
au timing précis où celui-ci est prêt à l'adopter. Le phénomène mondial engendré
par la diffusion gratuite du logiciel ICQ, mis au point par la société israélienne
Mirabilis, et le rachat immédiat
de celle-ci par AOL, constituent un exemple parfait.
Faire de l'argent en ligne, développer une stratégie
internet cohérente, ça signifie d'abord faire preuve de réalisme et s'investir,
en toute connaissance de cause, dans un processus à long terme. En lançant un
site, si on ne s'appelle pas Disney ou Infoseek (en mars 1999, Go.com
devenait le cinquième site le plus visité au monde un mois après son lancement),
on ne communique pas du jour au lendemain avec des millions d'internautes.
Sur le web francophone, réussir à fidéliser 10 ou 20.000
internautes qui visiteront le site au moins une fois par mois, constitue déjà
un succès rare. Or, le trafic et la fidélisation demeurent, qu'on le veuille ou
non, les seules valeurs statistiques à peu près solides et cohérentes pour rédiger
un "business plan" qui ne mente pas (ou pas trop…).
On ne fait pas fortune en six mois sur le web. Mais,
une fois le capital initial investi, le schéma de développement commercial qu'on
peut appliquer à l'Internet permet un cycle de rentabilité plus court.
Alors qu'on envisage rarement des bénéfices avant la
quatrième année d'exploitation dans un commerce traditionnel, certaines sociétés
comme Francité ont enregistré
des profits et entamé l'amortissement du capital investi dès leur seconde année
d'exercice.
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Note De La Rédaction :
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