Mondialisation et commerce électronique
Jean-Pierre Loison - 18/10/99
es 30/9 et 1/10/99 se tenait à Marseille le premier congrès mondial des chambres de commerce.
Pendant ces deux journées 750 congressistes de plus de 90 pays ont réfléchi sur les nouvelles technologies.
La déclaration de Marseille a affirmé que "l'économie est au service de l'homme et que le développement ne peut être que partagé pour être durable".
Voici quelques idées, tendances et réflexions, notées pendant ce congrès, complétées par de nombreux liens vers des sites internet concernés.
Organisation et accueil du congrès
CCI de Marseille-Provence: http://www.marseille-provence.cci.fr/premiere
ICC (International Chamber of Commerce): http://www.iccwbo.org
Institutions régionales PACA: http://www.index-paca.net/Pages/PACA_0003.htm
Accélération du temps
Le développement du réseau mondial, Internet, modifie l'approche au temps, dans l'entreprise.
Tout va plus vite, 24/24 h, 7 jours sur 7, 365 jours par an. Rythme du travail et vitesse des échanges s'accélèrent. Accélération de l'innovation et du zapping des clients, prompts à passer
d'un fournisseur à un autre.
Avec Internet, l'espace s'accroit, le temps diminue.
Aller plus loin que de simples pages WEB de présentation
La première étape de mise en oeuvre d'Internet a été de présenter, au travers d'un ensemble de pages Web, l'entreprise ou l'organisation.
C'est la plaquette améliorée.
L'étape suivante, indispensable en termes de contenus, est la mise en ligne des bases de données et des informations "utiles" de l'organisme, sur Internet.
Par exemple, les adresses des ressortissants des chambres de commerce, l'ensemble de la réglementation sociale et juridique, les fac-similés des bordereaux et formulaires administratifs, la documentation technique sur les produits de l'entreprise, l'ensemble des adresses e-mails des différents interlocuteurs, etc.
Les CCI doivent favoriser les échanges directs
Les CCI doivent faciliter les échanges directs entre les membres, entre les membres et le public.
Par exemple, certaines CCI, créent automatiquement des pages WEB pour tout nouveau membre.
Ces pages renvoient sur le propre site Internet du membre, si celui-ci en possède un.
Les CCI peuvent créer des annuaires des adresses e-mails de leurs membres.
La collecte et la diffusion de l'information a un coût. Favoriser les échanges directs peut parfaitement être payant.
ACFCI: http://www.lille.cci.fr/ccis/index.html
Chambres de commerce franco-étrangères: http://www.ccfe.com/
Internet remet en cause le rôle des intermédiaires
En permettant un marketing direct à grande échelle, certaines professions sont clairement menacées: Agents de voyages, Courtiers en Bourse, Concessionnaires automobiles, Libraires, Vendeurs de disques, etc.
Mais s'offrent également des opportunités de développement d'un nouveau business "virtuel".
Idées fausses sur le commerce électronique
Il apparaît que les aspects logistiques sont plus importants que les aspects de prise de commande.
L'identification de l'acheteur et du vendeur, les mécanismes permettant l'établissement d'une confiance réciproque, sont plus importants que la simple transaction de paiement sécurisé.
D'ailleurs les entreprises paient leurs fournisseurs par virements ou par effets et non pas par cartes de crédit.
Le business via internet entre entreprises sera sertainement plus important que le commerce électronique entre entreprises et particuliers
L'enjeu du business entre entreprises, et entre les entreprises et l'administration est primordial : Trouver les clients et les fournisseurs en fonction de son besoin, accéder à l'information technique et commerciale, échanger les documents administratifs, régler les aspects douaniers, fiscaux. On va vers une dématérialisation des documents papier dans les échanges commerciaux.
L'évolution du monde avec Internet ne peut ignorer les sciences sociales
Les technologies ne suffisent plus. L'entreprise dans un environnement mondial doit également se préoccuper de philosophie, de psychologie, de sociologie, d'éthique.
Internet va considérablement bouleverser et remettre en cause l'organisation des entreprises
L'entreprise doit être repensée autour d'Internet. Or, dans certains pays, la grande majorité des chefs d'entreprise n'a jamais posé les doigts sur le clavier d'un ordinateur.
Va-t-on vers des entreprises "à deux vitesses" ? Celles modernes et "branchées" et celles "rétrogrades", en perte de vitesse ?
Certains (ceux qui se proclament modernes ?) annoncent que les rétrogrades ne surviveront ni à la concurrence mondiale ni à l'accélération technologique !
Le renouvellement des générations de chefs d'entreprises pourrait résoudre le problème de la frilosité devant les nouvelles technologies.
La structure pyramidale de l'entreprise évoluerait vers une structure "en réseau", sans frontière, mondiale et flexible.
Les hiérarchies traditionnelles éclateraient, ainsi que le syndicalisme ancien, basé sur une communauté de salariés regroupés dans un lieu précis.
On peut imaginer une entreprise "individuelle et portative", sans bureaux.
Libération, enquête sur le travail: http://www.liberation.fr/travail/index.html
Anact: http://www.anact.fr/index.html
Monde Diplomatique - Travail: http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/travail.html
Retard de la France
Dans certains pays nordiques, le développement d'Internet, par exemple pour les opérations bancaires est considérable comparé à la France.
Le bouleversement lié à la "déferlante Internet" sera peut-être proportionnel au retard déjà pris.
Risques considérables
L'internet actuel, peu sécurisé, engendre des risques importants.
Imaginer une stratégie de sécurité, analyser quelles informations accessibles ou non-accessibles seront diffusées est essentiel.
Le gouvernement français s'est engagé dans la libéralisation de la cryptologie.
Cryptologie: http://www.telecom.gouv.fr/francais/activ/techno/crypto0698_1.htm
Jungle ou opportunités d'affaires ?
Face à un commerce mondial avec peu de règles, faut-il s'effrayer ou faut-il foncer ?
Loin d'être un danger, l'environnement flou peut-il être une source de réussites ?
Richesse et rentabilité de l'entreprise
A une vision de l'entreprise capitaliste du 19ème siècle, se substitue une nouvelle entreprise, éclatée, délocalisée, externalisée, dont l'objectif est la maximalisation du ratio Résultat / Actifs.
Une des tendances est de rendre les actifs minimaux, de développer la sous-traitance au maximum, et de centrer l'entreprise sur son seul métier
spécifique.
Définir son réel métier de base est un exercice difficile, mais une obligation.
L'avenir serait aux grandes entreprises ayant su déléguer à des micro-entreprises innovantes.
Complexité des recherches sur Internet
La quantité d'information présente sur Internet est exponentielle.
Ce que les gens recherchent ce sont des solutions à des problèmes, et non de grandes masses d'informations.
Un rôle que peuvent jouer les CCI est celui de "portails d'accès à la complexité de l'Internet", en établissant des index thématiques ou régionaux, en syntéthisant et classant les informations disponibles et en effectuant un solide travail documentaire de tri, validation, au service de leurs adhérents.
Portalcentral, sites portails: http://www.portalcentral.com/
Abondance, régions françaises: http://www.abondance.com/annuaire/
Moteurs de recherche sur Internet:
http://www.abondance.com/outils/moteurs.html
AdmiNet: http://admi.net/
Le commerce mondial doit être régulé et organisé
Ceci a été affirmé par de nombreux participants.
Permettre aux CCI africaines ou des pays de l'Est de l'Europe d'offrir les mêmes services que ceux des pays "riches" a été évoqué, de façon assez générale.
CCI de St Petersbourg: http://www.spbcci.ru/english/index.htm
Lettre de l'Océan indien: http://www.indigo-net.com/ai/loi/loi.htm
Ingénieurs sans frontières: http://www.isf-france.org/
Observatoire de la mondialisation: http://www.ecoropa.org/obs/
Attac: http://www.attac.org/
Contacts réels et contacts virtuels
L'idée a été avancée que loin d'isoler les individus, le développement des échanges via internet était de nature à motiver ceux-ci à se rencontrer.
Par exemple, pour faire connaissance, établir une confiance mutuelle, avant de développer une collaboration à distance, en utilisant Internet.
Babel: http://babel.alis.com:8080/index.fr.html
Le thème de la construction de la confiance a été abordé par plusieurs intervenants.
Labellisation des entreprises
Un des rôles des CCI pourrait être de garantir l'existence de ses ressortissants: raison sociale, domaines de compétences, certifications.
La confiance est indispensable au business.
Cette entreprise existe-t-elle vraiment ?
Est-elle fiable ? A-t-elle des références ?
Afaq: http://www.afaq.org/
Iso: http://www.iso.ch/indexf.html
Certifnet: http://www.certifnet.com/
Certificat: http://www.certificat.com/
Jean-Pierre LOISON
RCI Informatique SA
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