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Un nouveau modèle économique
pour l'habillement Il est vrai que l'on numérise plus facilement un livre de la musique ou encore une photo …qu'une cravate ou une chemise ! ! C'est en juin dernier l'annonce du lancement du site BOO.COM, ouvert dés le mois d'août et dont les fondateurs promoteurs auraient levé quelques 100 millions de dollars US. C'est GAP qui multiplie et spécialise des sites selon ses catégories de clientèles, GAPkids.com,…et qui annonce que le volume de ses ventes via Internet dépasse déjà le volume des ventes réalisées par le point de vente de la marque le plus fréquenté. Selon Ernst & Young, 21 % des foyers américains ont commandé des vêtements sur le WEB au cours de l'exercice 1998, chiffre tout à fait considérable, parcequ'ayant doublé par rapport à l'exercice précédent, mais également comparé au pourcentage des foyers ayant commandé en ligne de l'informatique ou des livres (39 % des foyers pour chacune de ces rubriques). Les écarts s'amenuisent…à penser que l'habillement dépassera bientôt l'informatique ou les livres. Selon FORRESTER Research Institute, le commerce électronique d'habillement aura, aux Etats Unis, accaparé 7 % de la distribution totale de l'habillement à l'horizon 2003. Une convergence d'opportunités : Depuis des décennies (en fait depuis la disparition des tailleurs et modistes de quartier progressivement chassés par l'ère du prêt-à-porter) le secteur de l'habillement souffre d'un mal endémique, le problème des soldes. Cette inadaptation entre l'offre et la demande se traduit par des érosions de marges cumulées extrêmement douloureuses pour la filière, puisque pouvant s'élever de 25 jusqu'à 50 % du prix public (cumul entre les taux de soldes au niveau des ventes de gros et de détail). Or, grâce au support privilégié et surtout à l'interactivité qu'apporte l'Internet, il est aujourd'hui possible de faire une proposition commerciale, de la remettre à jour en permanence, et de connaître le souhait précis d'un client en matière d'habillement (relatif d'ailleurs à l'une ou plusieurs de ses demandes) , le cas échéant de personnaliser ou de réaliser son vêtement à ses mesures. De plus, comme ses commandes auront été enregistrées…il sera possible d'affiner et de personnaliser encore la proposition suivante. Plusieurs entreprises françaises se sont résolument positionnées sur ce créneau du commerce interactif d'habillement (ou " dynamic trade " en anglais) et proposent, avec succès, une offre multiple (costumes, vestes, pantalons, chemises, …) permettant à l'homme pressé ou nomade de créer, visualiser, confirmer sa commande (et même, s'il le souhaite, de régler en ligne au travers d'un protocole de paiement sécurisé). Tout cela pour le simple coût d'une communication téléphonique locale…. et de n'importe quel point de connexion dans le monde. Un progrès …ou une révolution. Dans les prochains volumes nous vous expliquerons qu'elles ont été les difficultés et barrières auxquelles ont été confrontées ces entreprises, leurs avantages concurrentiels, leurs choix techniques, stratégiques et Marketing, comment les internautes vont être séduits par ces nouvelles technologies de l'image qui fonctionnent sur le web, mais également comment elles se feront connaître du grand public. D'ici ce prochain rendez vous, visualisez donc en ligne à l'adresse suivante et à partir d'un exemple simple, ce que va être le commerce interactif d'habillement : CustomTailors -" Le Tailleur du net" (montage interactif d'une chemise) Denis FABRE |
près les programmes informatiques, la musique,
les livres, les voyages, l'automobile, ….et même les œuvres d'art
qui sont, nous dit-on, devenues virtuelles et interactives, qui aurait supposé
qu'à son tour, le vêtement partirait résolument à la
conquête du WEB ?