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L'omniprésence d'Internet passe par la puce électronique -
Hugo EDISON - 07/02/2000 Jusqu'à aujourd'hui et de façon continue, Intel (www.intel.com) a imposé un quasi monopole sur la fabrication des " chips " et son évolution. Ainsi allait Intel, ainsi allait la vitesse des ordinateurs. Depuis quelques années, certaines firmes ont trouvé leur niche en fabriquant des puces pour des milieux très spécifiques, mais sans jamais s'attaquer à Intel, ceux qui ont essayé ont frappé un mur, parlez-en à Jerry Sanders d'AMD (www.amd.com). Ce qui m'amène à vous parler de deux projets tout à fait différents, mais qui se rejoignent : Transmeta et Raw. Le 19 janvier dernier, la très secrète firme Transmeta (www.transmeta.com) fondée en 1995, a finalement lancé son premier produit et a annoncé ses plans pour les prochaines années. Pendant plus d'un an, l'entreprise a entretenu le mystère (plus de 2000 ententes de confidentialité) et a permis aux médias d'y aller des plus extravagantes spéculations, cultivant ainsi l'aura de l'entreprise. Il faut dire que tous les éléments y étaient. Linus Torvald, créateur de Linux y travaillait et Paul Allen (co-fondateur de Microsoft) y avait investit de l'argent. C'était une forme de publicité qui ne coûte pas cher et qui est fort rentable en général. Le 19 janvier donc, Transmeta dirigé par David Ditzel, ex-Bell Labs, ex-Sun Microsystems et un des pionniers dans le domaine du " reduced instruction set computing ", lance sa famille de processeur " Crusoe " (www.crusoe.com), le Crusoe 3120 et le Crusoe 5400. Ces processeurs sont des " low-power chips " pour Transmeta, c'est-à-dire qu'ils permettront vraisemblablement de vendre moins cher les ordinateurs portables et que ceux-ci pourront rouler toute une journée sans être rechargés. Il y a également d'autres propriétés importantes, mais c'est un terrain sur lequel je ne glisserai pas, étant de nature plus technique. Avec ces processeurs, Transmeta s'attaque au marché des ordinateurs portables et à celui de l'accès à Internet en tout temps. Selon plusieurs analystes, Transmeta devient une des premières firmes à tenter de fournir les éléments permettant à Internet d'être omniprésent dans la vie de tous les jours. Le projet Raw (www.cag.lcs.mit.edu/raw/) ressemble au projet Crusoe, mais il se développe à un tout autre niveau. Il est intégré au projet OXYGEN (www.sciam.com/1999/0899issue/0899dertouzos.html) du MIT. Ce projet tout comme le projet Endeavour de l'Université Berkeley (www.wired.com/wired/archive/8.01/nets.html) s'intéresse à la construction d'un écosystème électronique (Omninet) ou le "réseautage" de tous et chacun , en temps réel, qu'importe l'endroit où ils se trouvent sur la planète. L'information deviendrait aussi accessible que l'air ambiant. Pour permettre qu'une telle chose arrive, on doit développer le processeur qui pourra s'adapter aux besoins et au programme en fonction, et ce, en temps réel et par lui-même. Ce futur "chips" sera construit pour s'adapter à différentes applications : reconnaissance vocale, jeux, communication... Dans le cadre du projet OXYGEN, il sera implanté dans un appareil multifonction (du type cellulaire) nommé Handy 21. Le MIT (www.mit.edu) apporte actuellement toutes ses ressources via le "Laboratory for Computer Science" dans ce projet où plusieurs millions de dollars et trente membres de facultés sont impliqués sur cinq ans. Il ne faut pas penser pour autant que Intel est disparu de la carte, sauf que la R&D dans leur cas a des aspects plus mercantiles. Intel lancera bientôt un nouveau processeur en collaboration avec Nokia (www.nokia.com) nommé "Bluetooth" (www.bluetooth.com), cette puce permettra la communication entre les objets dans un rayon de dix mètres, sans les habituels infrarouges ou réseau sans fil. Si vous désirez savoir où nous risquons d'être dans cinq ou dix ans, et pourquoi je parlais de la disparition du mot Internet du vocabulaire quotidien, allez lire en profondeur sur ces projets de recherche. L'ubiquité de l'information fera alors vraiment parti de notre vie. Internet a officiellement et modestement débuté en janvier 1969, pour un des pères fondateurs de l'ARPANET, Leonard Kleinrock, Internet est dans une phase où il est lié à l'ordinateur et à la " cybermoney ", mais il se dirige vers le jour où il s'en détachera et sera partout dans nos vies, sans qu'on s'en aperçoive. Pour ceux et celles d'entre vous qui possèdent des capacités techniques supérieures, vous pouvez lire le texte de CNET News (www.gamecenter.com/News/Item/0,3,0-3650,00.html?tag=st.cn.sr.gc.1). Et pour ceux qui préfèrent la mystique (ou le marketing) de Transmeta, je vous suggère le texte de Salon.com (www.salon.com/21st/feature/1998/05/22feature.html). Le prochain texte
paraîtra le 14 février 2000 et si j'ose m'avancer, il portera
sur le monde du cellulaire, la guerre qui s'y déroule et le futur
de celui-ci.
Ce texte est extrait de " Briefing Digital ", dossier bimensuel du site "la Toile des Communicateurs" (www.communijob.com). Dans cette chronique je tenterai de cerner les nouvelles tendances ou recherches qui risquent d'influencer à court, moyen ou long terme le fonctionnement de notre société, et de la nouvelle économie. Le contenu des chroniques proviendra en grande partie de publications d'instituts ou d'universités, de même que d'une cinquantaine de journaux ou magasines. |
es transformations
et l'avenir d'Internet passeront par la «base», et la «base»
c'est la puce électronique (ou chips) qui accentuera l'omniprésence
d'Internet et qui permettra d'être branché sur l'univers
en tout temps. Le sujet pourrait être le futur de l'ère de
l'information, mais pour mieux circonscrire le tout, j'aborderai le thème
via la course effrénée à la nouvelle puce électronique,
la puce révolutionnaire.