Qu'attend-t-on de lui, principalement ?
- Atteindre ses objectifs
- Prendre des décisions
- Dynamiser son équipe
- Gérer les conflits
- Favoriser l'évolution de son entreprise
Déjà dans l'ancienne économie, il n'était pas si aisé
de répondre à toutes ces demandes; avec la montée en
puissance d'Internet et l'émergence de la nouvelle économie,les
objectifs sont devenus très ambitieux, les capital risqueurs encore
plus exigeants; tout va plus vite, et la réactivité n'est pas un vain
mot, s'il l'a été jamais. L'organigramme est plutôt plat. Tout ceci
favorise les conflits tandis que l'évolution galope et que les carrières
sont fulgurantes tout comme les échecs retentissent fort. Voici bien
de quoi réfléchir au sort de ce pauvre patron, chef, manager,
leader, comme il vous plaira de l'appeler. Il y avait avant, il y encore
[plus ?] des tentations*.
Des tentations, c'est à dire autant de pièges insidieux
difficiles à déjouer, et qui peuvent placer le dirigeant
dans une situation d'échec.
Bien que ( ou parce que ? ) les réflexions sur des sujets comme
les dernières techniques de management, de gestion ou de marketing
se multiplient, il n'est pas rare qu'on oublie quelques règles
essentielles et assez simples qui sont pourtant, si élémentaires
qu'elles puissent paraître, tout à fait aptes à
conduire un excellent PDG droit dans le mur.
Quels sont ces fondamentaux ?
Pour nous aider dans notre réflexion, j'ai fait appel à
Christian, un brillant Directeur de Division, auquel ses excellents
résultats ont valu, voici 3 ans, la nomination en qualité
de PDG d'une importante filiale de son groupe...
Place à l'interview...
Quelles sont vos priorités ?
Question aussi sotte que grenue aurait dit mon prof
d'anglais ! Réussir, bien entendu.
Il s'avère, cependant, que les brillants résultats du
passé ont fait place à des performances que lui-même
considère comme plutôt "modestes"; vous, vous
diriez : "médiocres".
Oh, bien sûr, si vous lui posiez la question,il balaierait tout
cela d'un revers de main : le marché est stagnant, les concurrents
ne font pas mieux (sauf, peut-être, casser les prix) et puis
plusieurs cadres ne font pas ce qu'il devraient...
C'est difficile d'être PDG, vous savez.
Evidemment ! Sans quoi, tout le monde serait PDG...
Du reste, Christian est tout de même très anxieux car
la semaine prochaine, il doit présenter son budget au Comité
de Direction du groupe, ce qui signifie, d'abord, exposer les résultats.
Lui qui a tant donné pour parvenir à ce poste (un aboutissement
dans sa carrière ), n'est pas très à l'aise; d'ailleurs,
il a prévu de travailler tout le week-end pour mettre au point
sa présentation.
Comment analyser ces chiffres, les expliquer, justifier les écarts,
éviter en tous cas d'être tout bonnement remis en cause
?
Les chiffres sont têtus : ni le volume d'activité, ni
la marge opérationnelle ne sont conformes aux résultats.
Au fait, est-ce une habitude chez lui de travailler tout le week-end
? A l'époque des 35 heures, tout de même !
Eh bien non... Depuis 2 ans, Christian a retrouvé une vie de
famille, il peut enfin rentrer du bureau à des heures normales
et passer un peu de temps avec ses enfants; ses week-ends sont également
réservés à sa famille, à l'exception du
séminaire annuel et de 2 ou 3 occasions pour lesquelles il invite
Jérôme, le Président du groupe, à la pêche
en mer.
Il entretient d'ailleurs les meilleures relations du monde avec ce
dernier, ce qui l'apaise un peu quand il pense à sa présentation
du budget.
C'est assez normal finalement; non ? Quand on a réussi, il faut
bien profiter un peu de la vie, surtout après tous les sacrifices
consentis pour en arriver là !
Sans doute, mais Christian est tombé dans un piège
!!!
Depuis sa promotion, les bonnes relations avec son patron, son statut
social, le bon déroulement de sa carrière sont devenus
ses principales préoccupations; il n'a plus, comme avant, les
yeux rivés sur les objectifs.
Heureusement, il y a des explications "objectives" : le marché,
la concurrence, ces 3 cadres qui ne sont pas à la hauteur; d'ailleurs,
pour ce est de leur avenir....Et puis, Christian peut compter sur le
soutien de Jérôme.
Tout ceci est vrai, en principe, mais est-ce de nature à conforter
sa position ?
C'est bien parce qu'il est un élément de valeur qu'on
l'a nommé à ce poste, en sachant qu'il comportait des
difficultés, et en comptant sur lui pour les surmonter.
Dura lex, sed lex !
L'existence de difficultés n'est pas une découverte en
soi, et il est bien douteux que le représentant de l'actionnaire
principal se satisfasse de cette réponse; comme il en a l'habitude,
il posera, c'est certain, des questions précises, et tranchantes.
Que répondre alors ?
Oh, bien sûr, il est probable qu'on accepte l'idée que
Christian est un homme sérieux et qu'il met tout en oeuvre pour
atteindre les résultats escomptés; d'autres facteurs
l'en empêchent.
Mais qu'a-t-il fait, concrètement pour combattre ces facteurs
?
Christian en arrive à se poser la question, pour mieux se préparer
à répondre.
Voulez-vous être aimé ?
Autrement dit : auriez-vous tendance à chercher
à être populaire auprès de vos collaborateurs plutôt
qu'à les responsabiliser ?
Non, bien sûr ! Il sont adultes, ce sont des experts dans leur
domaine et ils savent bien ce qu'ils ont à faire.
Christian va nous aider encore un peu...
Revenons un instant sur la situation des 3 cadres qui
le déçoivent tant et qu'il a, du reste, décidé
de licencier ?
Il sont tous les trois directeurs de succursale, ils ont fait antérieurement
leurs preuves, et Christian, qui est plutôt un stratège,
considère que, sur le terrain, ils sont bien plus compétents
que lui, notamment dans l'action commerciale.
S'il était face au représentant du principal actionnaire,
il aurait droit à quelques questions du genre :
- Mais en quoi, précisément, vous déçoivent-ils
?
- Les avez-vous prévenus que si cette situation perdure c'est
leur place qui est en jeu ?
- Qui les a recrutés ?
- C'est vous ! Ah bon ! Mais sur quels critères ? Comment avez-vous
vérifié leurs compétences et leurs aptitudes ?
- Quels objectifs leur avez-vous fixé ? Comment les suivez-vous
?
- Pourquoi voulez-vous les licencier ?
Que pourrait-il répondre ?
- Leurs résultats sont mauvais, d'autres font
mieux.
- Non, je ne les ai pas prévenus, ils étaient déjà
assez stressés.
- Je les ai recruté simplement; ce sont des cadres confirmés,
donc il n'était pas nécessaire de tout reprendre à
zéro.
- Les objectifs sont ceux du groupe, ils les connaissent; pour le reste,
je leur fait confiance, on parle souvent de leurs difficultés,
ils doivent savoir à quoi s'attendre.
Il expliquerait aussi qu'au cours de nombreuses réunions,
il leur a fait connaître son inquiètude, et que, de plus,
ce sont des personnes avec lesquelles il a une communication très
agréable.
Croyez-vous qu'avec ça il aurait convaincu son
interlocuteur ?
Je n'en suis pas certain.
Petite pause pour évoquer le nombre d'occasions
que l'on a d'entendre des cadres s'exprimer ainsi : " mais quel
est exactement le contenu de mon poste ? Sur quoi vais-je être
jugé ? Quand, comment, avec quelles conséquences ? "
Un ange passe....
Deuxième piège : Christian n'a pas parlé
clairement ! Il n'a pas indiqué qu'elles étaient exactement
les attentes de son groupe, les critères et méthodes
d'évaluation, les conséquences. Il n'a
pas cherché, avec ses collaborateurs, des améliorations
potentielles, il ne leur a pas dit qu'ils risquaient d'être remerciés,
pourtant, il s'apprête à les licencier brutalement.
Certes il reconnaît que ses collaborateurs s'inquiètent;
mais leur a-t-il dit : " Tu sais, il faut absolument redresser
la barre, si ces mauvais résultats ne sont pas corrigés,
ça va te coûter ton poste ".
A-t-il provoqué, fréquemment, des échanges de
vue sur les résultats et les méthodes de chacun, en disant,
par exemple : " Je ne suis pas d'accord sur cette action pour
telles raisons; d'ailleurs, voici ses résultats, et ils sont
mauvais ? Tu devrais envisager plutôt ce genre de choses "
Quand a-t-il posé cette question : " Bien, tu m'expliques
que la situation que tu as trouvée était nettement plus
dégradée que prévu; à ton avis, d'où
vient cette erreur de diagnostic; selon toi que faudrait-il faire pour
corriger le tir; quels délais te seraient nécessaires"
Les fameux collaborateurs savent-ils vraiment ce que l'on attend d'eux
?
A tout ceci, une seule réponse : N.O.N.
Difficile à entendre, mais souvent vrai ! Vous
commencez à voir pourquoi le manager est souvent son premier
adversaire ?
Etes-vous infaillible ?
Bien sûr que non !
Pourquoi chercher à l'être, alors, et ne se résoudre
à trancher qu'après avoir tout analysé par le
détail et acquis la conviction que la décision est parfaite
?
Là encore : quel est le plus important ? Faire des choix rapides
en acceptant un pourcentage d'erreur ou ne décider que convaincu
d'avoir raison sur tout ?
Si quelqu'un doit accepter de se tromper, c'est bien le manager, car,
après tout, c'est lui qui a les choix les plus compliqués
à faire.
Surtout, une de ses principales missions consiste précisément
à prendre des décisions !
Bien entendu, il peut se tromper ! Mais dans le pilotage d'une entreprise
ne vaut-il pas mieux prendre parfois des décisions un peu erronées
que de n'en prendre aucune ?
Regardez ce projet de rachat d'une petite société que
Christian devait diriger sur son secteur.
Au plan stratégique, aucun doute ne subsistait : l'acquisition
de cette entreprise avait le mérite de supprimer un concurrent
et de donner au groupe, sur la ville concernée une position
de leadership très importante pour lui; l'accord de la direction
financière était acquis.
Pourtant, Christian a hésité : pouvait-il faire vraiment
confiance au cadre qui entretenait sur place les relations avec cette
société ? Les estimations de stocks et de chiffre d'affaires
étaient-elle vraiment honnêtes et réalistes .
Quitte à retarder un peu la conclusion, il lui est apparu qu'il
valait mieux effectuer des contrôles supplémentaires,
voire faire refaire les analyses par une autre personne jugée
plus fiable.
Entre temps un des principaux concurrents a formulé une offre,
mené plus rondement les débats, et, finalement, acquis
100% des parts de la société en question...
Résultat ? Au lieu d'aider Christian a rééquilibrer
le rapport de forces en sa faveur, cette affaire pénalise son
exploitation car son concurrent ne sort pas affaibli par cette affaire,
mais renforcé, au contraire.
Troisième piège que l'on pourrait
qualifier de perfectionnisme. Ne pas prendre les décisions aussi
longtemps qu'elles ne sont pas entièrement sûres.
Peut-être aurait-on jugé l'affaire un peu risquée,
mais il avait le feu vert; à présent, il est bien possible
qu'on reproche à Christian de l'avoir laissée échapper
par excès de précautions.
Même si c'est son image qu'il entendait préserver, peut-être
n'a-t-il pas fait le bon choix, non plus.
Aimez-vous les réunions houleuses ?
Ah ! Grands Dieux, non !
L'harmonie qui règne au sein de l'équipe dirigeante est
trop précieuse pour l'on laisse la porte ouverte à des
conflits ouverts, qui prennent beaucoup de temps et peuvent facilement
dégénèrer !
Dès que deux cadres entrent dans un schéma d'opposition,
Christian ramène la paix au plus vite et fait tout pour calmer
les protagonistes.
Du reste, les réunions sont en général "pré-formatées",
et laissent peu de place à des discussions trop ouvertes, chronophages,
et pour tout dire inutiles; grand soin est pris d'arrondir les angles
et d'éviter les sujets qui fâchent.
Souci ô combien louable !
L'atmosphère de camaraderie et de solidarité qui règne
dans cette équipe est un atout, et on aurait tort de favoriser
les oppositions d'idées et les débats acharnés.
Certes ! Christian comprend mal d'ailleurs que de nombreux cadres se
plaignent de passer autant de temps en réunion, affirmant en
plus, même avec discrétion, qu'elles ne sont pas fort
utiles.
Quatrième piège : redouter les conflits.
Et pourtant !
Si le directeur technique affirme qu'un projet est peut-être
bon sur le plan commercial, mais irréalisable, faut-il le priver
de parole ? Je dirais plutôt : se priver de son opinion.
Le directeur commercial pourrait peut-être lui dire qu'au fond
le projet n'est irréalisable que si on cherche des performances
qui outrepassent les demandes des clients ?
Sans doute, le directeur financier ferait-il observer que ce projet
est de nature à améliorer les marges et qu'il tient à
sa réussite même au prix de quelques adaptations.
On peut penser qu'après quelques échanges un peu vifs,
une ébauche de solution, voire une solution tout court va se
faire jour.
Il serait aisé de multiplier les exemples.
Vous avez vu plus haut quelles difficultés Christian rencontre
pour prendre des décisions : il ne dispose jamais d'informations
suffisamment complètes et pointues...
Pourquoi se prive-t-il, alors, de la première source d'information
: celle émanant de collaborateurs spécialisés,
en principe très compétents, et qui ont pris le temps
d'approfondir la question ?
Pour éviter les conflits, tout simplement !
Dans ce processus, les réunions deviennent une chambre d'enregistrement,
et chacun en ressort frustré car il n'y pas apporté ce
qu'il espérait et croyait devoir apporter.
Il n'est pas étonnant que les gens s'y ennuient; on peut même,
sans beaucoup de risques, affirmer que cette façon de faire
pénalise leur motivation : à quoi bon plancher sur un
sujet si c'est pour garder les conclusions pour soi ?
Pourtant, une fois précisé que les attaques personnelles
ne sont pas admises, des conflits constructifs sont toujours ouverts
pour la bonne cause : ils enrichissent la compréhension de chacun,
stimulent sa participation, et constituent des aides non négligeables
à la décision.
Le plus beau est que, dans les organisations qui vivent cette culture,
tout le monde sait bien que, même s'il arrive de hausser le ton,
il n'en reste rien après la fin des débats, si ce n'est
la satisfaction d'avoir fait bien avancer les opérations.
Etes-vous vulnérable ?
Comment Christian réagirait-il si un collaborateur venait
le trouver en lui expliquant que sur tel point, il désapprouve
sa façon de diriger ? Prenons le cas des réunions, pourquoi
pas ?
Il y aurait d'abord des justifications relatives au temps disponible,
à la susceptibilité d'untel ou untel, à la bonne
atmosphère qui règne dans l'équipe et qui est
l'aspect primordial...
A ses pairs, il confierait volontiers : " Moi, je sais me faire
respecter !"
En clair, le coupable de l'offense comprendrait bien vite que sa démarche
a été inutile et que, de plus, il a tout avantage à
ne pas prêter le flanc à la critique !
Non mais ...! Le management à 360 degrés est finalement
moins brutal, en ce sens qu'il est piloté, et que les amortisseurs
sont prévus : rien à voir avec une expression directe
et spontanée qui est souvent vécue comme une agression.
Dernier piège ! Last but not least !
Les cadres n'étant pas forcéments kamikazes, ils comprennent
assez vite le message : c'est moi le patron, et vous n'avez pas à
remettre en cause mes décisions.
C'est l'histoire du cadre qui se dit : "Quand je vois ce que je
vois et que j'entends ce que j'entends, je suis bien content de penser
ce que je pense".
Sous-entendu : "...et de le garder pour moi !".
Eh oui ! On a une femme et des enfants, besoin de son salaire, et,
après tout, on ne va quand même pas se faire virer pour
ouvrir les yeux au patron !
Permettre, voire encourager ce genre d'expression serait, cependant,
la plus parlante des preuves de confiance ! Il est bien de tenir un
petit discours pour l'arbre de Noël en affirmant : "je vous
fais confiance !"
Mais si Christian réagissait en disant, par exemple, "
Qu'est-ce qui vous gêne dans nos réunions" ?
" Les questions délicates sont toujours éludées;
on ne traite jamais des sujets à problèmes; donc elles
ne sont pas très utiles".
S'il répondait : " Je dois vous remercier de votre franchise,
je me suis peut-être un peu trompé et je pensais que vous
ne souhaitiez pas vous exprimer très directement; il serait
profitable, en effet, que chacun présente son point de vue"...
Et si cette attitude devenait habituelle...Si au bout d'un certain
temps, les collaborateurs de Christian ressentaient qu'il leur fait
vraiment confiance et qu'il ne pas à s'isoler dans sa tour d'ivoire...Que
se passerait-il selon vous ?
Il est vraisemblable que les cadres deviendraient non plus des salariés,
mais des collaborateurs au sens fort du terme, qu'ils se feraient une
image plus colorée et motivante de leurs responsabilités
et auraient plus à coeur d'être vraiment à la hauteur
de la confiance qu'on leur témoigne.
Christian serait-il plus vulnérable pour autant ?
Franchement pas ! Il l'est d'ailleurs déjà sans doute
un peu plus qu'il ne le pense.
Faisons un tour dans le bureau d'à côté, dans lequel
Etienne et Sébastien discutent après la fin de la réunion.
"Voilà encore 2 heures pour rien !"
"Que veux-tu, personne n'ose dire ce qu'il pense"
" Bon ! Il a fait son numéro comme d' habitude ! Il est
content comme ça !"
" Oui mais si on continue dans cette voie, ça sera la catastrophe
!"
" Laissons le se planter, puisqu'il n'y a rien à lui dire;
après tout ce n'est pas nous qui trinquerons !"
Difficile, mais simple, non ?
Oublier son statut personnel pour se concentrer sur les objectifs
et les résultats, exposer clairement à chacun ce qu'il
doit faire, accepter de se tromper, favoriser une expression franche
et complète, admettre les critiques pertinentes et constructives,
faire confiance...
Franchement, est-ce aussi difficile ?
A court terme, toutes ces choses sont douloureuses pour l'ego; mais
à long terme ? Ne ressemblent-elles pas à une bonne méthode
pour le flatter, ce cher ego ?
Car les décisions seront plus faciles à prendre, sans
doute mieux construites, les résultats seront à la hauteur,
et puis radio moquette sera toujours là !
Mais avec des émissions différentes : on entendra "
Il faut tout de suite l'informer de ça, ça pourrait compromettre
notre objectif " ; " Machin se laisse aller, il faut qu'on
lui parle; sans cela, il faudra avertir le patron; oh moi, la balance
tu sais... Non, rien à voir, mon vieux; il nous fait bien confiance,
lui, tu sais qu'on peut lui parler franchement".
Angélisme ?
Je persiste à croire que l'adversaire le plus
redoutable pour le manager, c'est lui-même !
S'il se trouve un lecteur pour me dire que lui n'est jamais tombé
dans aucun de ces pièges, ou que, les ayant évités,
il n'a eu que des déboires, alors, j'attends les pierres dont
j'admettrais qu'il me les lançât.
Patrick
Fichter
patrickfichter.multimania.com
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