a
fin de l'année sonne l'heure des bilans. Nous allons donc
retracer brièvement les tendances et facteurs qui ont influencé
les principaux secteurs.
Aéronautique.
2000 fut une année majeure pour le secteur, notamment suite
à la création d'EADS. Le concurrent direct de Boeing
s'est donné les moyens juridiques et commerciaux par sa
transformation d'une CIE en une société commerciale.
Thomson CSF, appelé désormais Thalès, s'est
mis en place pour fédérer l'activité militaire
en regroupant plusieurs intérêts européens.
Nous assistons à la constitution des secteurs européens
de la défense et du militaire.
La mise en place de ces acteurs à dimension internationale
entraîne la concentration des sous traitants. Ainsi nous
avons assisté aux rachats de Labinal ou Hurel Dubois.
Les entreprises ont fortement bénéficié de
l'effet dollar. En effet, elles travaillent en dollars, vendent
en dollars et ont un coût de fabrication en Euros.
Electroménager.
Le secteur a, dans son ensemble, sous-performé le marché
français. Seb a baissé de plus de 18% et Moulinex
de près de 54%.
L'an 2000 est une année à oublier. La réorganisation
de Seb, qui a fait un plan de restructuration important semble
voir le bout du tunnel. La zone Amérique du Nord et la
politique d'innovation du groupe permettent d'espérer le
retour d'un taux de croissance identique aux années antérieures.
Moulinex a, une fois de plus, déçu les investisseurs.
Après un nième plan de restructuration, la société
a finalement été rachetée par Brant.
Matières premières.
Au début de l'année, l'anticipation de haut de cycle
a entraîné la baisse des valeurs du secteur. Puis,
l'interrogation sur l'atteinte du bas de cycle à un horizon
de 6 mois a impliqué un regain d'intérêt par
les investisseurs sur les valeurs du secteur, qui apparaissent
toujours sous valorisé. Dans sa globalité, le secteur
en 2000 a sous-performé l'indice CAC 40.
Pétrole.
La hausse du prix du baril s'est accélérée
suite à la concertation quant au volume mis sur le marché
par l'OPEP et à l'envolée de la spéculation
autour d'un problème chronique, mais hypothétique
de sous-stock en fin d'année (voir l'article " Hausse
du pétrole : Qui gagne ? "). La non-réalisation
de cet état de fait, couplée à l'anticipation
de la fin de l'hiver a ramené le prix du baril à
des niveaux plus cohérents.
L'année écoulée a vu l'externalisation, à
travers les résultats, des synergies liées aux précédentes
grandes fusions : on peut noter entre autre celles liées
au rapprochement entre Total Fina et Elf.
L'ensemble du secteur para pétrolier s'est vu quant à
lui revaloriser dans l'anticipation d'une reprise importante des
investissements dans le secteur.
Automobile.
Le secteur a légèrement sur-performé le CAC.
Il a profité pendant une grande partie de l'année
d'une conjoncture moins porteuse mais toujours correcte au regard
de la croissance des années antérieures. La fin
de l'année est plus hétérogène dans
la mesure où le ralentissement sur le marché américain
apparaît plus important que prévu (surtout pour le
secteur des poids lourds).
Cette tendance moins porteuse reste cependant localisé
dans la mesure où d'autres zones géographiques se
comportent de façon tout à fait honorable à
l'image de l'Europe dans son ensemble, même si quelques
pays ont connu des tendances irrégulières. La France
a enregistré un fort recul du nombre des immatriculations
en juillet du fait de la fin de l'effet millésime, nombre
qui devrait être stable pour l'année 2000 (voir l'article
" Pose sur le marché automobile ").
Cette année a vu la poursuite de la concentration du secteur,
aussi bien au niveau des constructeurs que des équipementiers.
Le rapprochement entre Renault et Nissan a été très
positif du fait de la complémentarité des gammes
et à l'effet "plate forme", celui entre Daimler
et Chrysler apparaît pour le moment bien négatif
à cause de l'adossement des gammes. A noter aussi le changement
de propriétaire de Rover qui a été vendu
par BMW à Ford.
Industrie lourde.
Le secteur a achevé de digérer la crise de 1998,
l'ensemble des restructurations et des réorganisations
ont fini par porter leurs fruits comme l'atteste les résultats
prévisionnels de ce deuxième semestre.
Avec ces derniers secteurs, nous achevons notre bilan 2000.
<<
Lire la 1ère
partie de l'article
Richelieu
Finance : François
Escoffier,
Gérant de portefeuilles
Tél. : 01.42.89.00.00.
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