a
fin de l'année sonne l'heure des bilans. Nous allons donc
retracer brièvement les tendances et facteurs qui ont influencé
les principaux secteurs.
Luxe.
L'année 2000 restera une brillante année. Tous les
facteurs macroéconomiques, qui favorise le secteur, étaient
présents. Pour ne citer qu'un exemple, la baisse de l'Euro
a entraîné une frénésie d'achats de
la part des touristes japonais et américains (voir l'article
" le Luxe à portée de clics "). L'effet
" Travel Shopping " va donc permettre d'afficher des
résultats records.
De plus, la concentration du secteur a continué. Nous avons
assisté essentiellement au rachat de sociétés
familiales. Citons, LVMH, qui a enrichi son portefeuille par de
nombreuses acquisitions, des start-up américaines en passant
par l'horlogerie/joaillerie, de Fendi, Chaumet et dernièrement
de Dona Karan, des marques de qualité ou de renom.
Le secteur de luxe a été également porté
par un fort élan créatif d'innovations dans la mode
mais aussi dans la technologie avec, notamment, les sites Eluxury
et Sephora.com de LVMH. Globalement, le secteur a donc été
très dynamique.
Cosmétiques.
Bénéficiant comme le luxe d'un environnement exceptionnel,
le secteur a été porteur. Il a ainsi connu les mêmes
tendances. Nous assistons à un élargissement de
la gamme des utilisateurs de cosmétiques. Les jeunes filles
se maquillent de plus en plus jeunes, les femmes se soignent de
plus en plus tôt et de plus en plus en plus longtemps et
les hommes se convertissent à leur argument.
Aucune opération de grande envergure n'a eu lieu au cours
de l'année 2000. Seules des start-up ou des sociétés
de taille moyenne ont été achetées par les
majors de la cosmétique, comme par exemple l'acquisition
des cosmétiques ethniques Carson (USA) par L'Oréal.
Ainsi cette valeur, du fait de la qualité de ses fondamentaux
et la grande visibilité de son activité, a joué
le rôle de valeur défensive.
Distribution
alimentaire.
Cette année, le secteur a connu le chaud et le froid. Les
distributeurs alimentaires ont tout d'abord connu un bon début
d'année en bénéficiant pleinement de la reprise
de la consommation en Europe et ont été ensuite
pénalisés en France, puis en Europe par la crise
de la " vache folle ".
Les restructurations de la nouvelle entité Carrefour, provenant
du rapprochement Carrefour/Promodès, ont pesé sur
les résultats 2000 du groupe. Quant au géant américain
Wal-Mart, dans un secteur en concentration, il a poursuivi ses
tentatives d'implantations en Europe. La société
américaine a affiché de bonnes performances aux
Etats-Unis et au Royaume-Uni, celles de l'Europe continentale
sont restées plus réservées. (Voir l'article
" La distribution alimentaire : Carrefour, Tesco, Metro
et
l'Autre !)
Agroalimentaire.
Le secteur a connu de nombreux mouvements au cours de cette année
agrémentée de multiples rumeurs. Il a joué
son rôle de secteur défensif. Danone a ainsi surperformé
l'indice CAC 40 avec une progression de plus de 35%.
Si les restructurations sont presque terminées en Europe,
elles ne font que commencer aux Etats-Unis. Ainsi Unilever a réorganisé
sa structure en procédant au regroupement de ses filiales
françaises, à l'achat de la société
américaine Bestfoods et à la vente de plusieurs
de ces filiales comme Bénédicta ou son secteur boulangerie.
Aux Etats-Unis, Nabisco/Philip Morris, Keebler/Kellogg et Pepsi
Co/Quater Oats, commencent leurs grandes manuvres.
Eridania Béghin, Bongrain ou Bel, qui appartiennent à
des segments de métiers complexes, ont sous-performé
l'indice CAC 40. Pour faire face à ses difficultés,
Béghin a décidé de se scinder en quatre entités.
Dans le domaine des boissons, la mise en vente exceptionnelle
de tous les vins et spiritueux de Seagram par Vivendi, suite à
la fusion avec Universal, a bénéficié au
groupe français Pernod Ricard en le recentrant sur son
cur de métier et au leader mondial Diageo confortant
sa position.
Hôtellerie/Loisirs.
L'hôtellerie est un secteur qui connaît une embellie
dans cette conjoncture porteuse. Il affiche cette année
de bonne performance, bénéficiant du " Travel
Shopping " et de l'effet devise. La niche " vacances/loisirs
" et l'hôtellerie de luxe devraient être les
gagnants du secteur en terme de résultats. Dans un secteur,
où les concentrations se font et continueront, l'effet
de taille restant important, la concentration apparaît nécessaire.
Le groupe Preussag, après son acquisition, dispose toujours
d'une certaine trésorerie.
L'article suivant traitera des secteurs suivants : Pharmacie,
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partie de l'article
Richelieu
Finance : Claudine
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