remière partie : Situation de l'Internet rapide
en France et dans le monde... Quelles conséquences
pratiques pour les concepteurs de sites web ?
Bien
que les modes d'accès rapide progressent, en Europe
comme aux Etat-Unis, le modem reste très largement
la norme. Conséquence : la rapidité de téléchargement
d'un site reste un critère concurrentiel primordial.
Même dans les pays aux infrastructures les mieux dotées,
l'accès rapide (cable, ADSL,...) ne concerne pas
plus de 15% des internautes !
Aux Etats-Unis, une étude menée par Nielsen//NetRatings
en décembre 2000 indique que 12% des foyers américains
disposent d'un accès à grande vitesse. C'est
le double de l'année précédente, mais
cela reste marginal.
Le modem 56 Kbps s'est imposé par rapport aux modems
28.8 et 33.6 Kbps. Près de 60% des américains
possèdent aujourd'hui un modem 56 Kbps, contre 40%
l'année dernière.
Plus près de chez nous, en France, selon une estimation
de l'Autorité de régulation des télécoms
(ART), datant de janvier 2001, 80.000 internautes disposent
d'un accès via le câble et 55.000 via l'ADSL,
par rapport à un total de 2,9 millions de foyers
connectés. A la fin de l'année 2000, l'ADSL
restait réservé à quelque 400 villes
françaises de plus de 20.000 habitants.
Au niveau européen, selon une étude réalisée
par la Commission européenne entre mars et octobre
2000, près de 9% des foyers bénéficient
d'un accès à haut débit (environ 8%
pour le cable et 1% pour l'ADSL).
Ces statistiques ont évidemment une importance très
concrète pour les producteurs de sites internet,
étant donné que c'est sur cette base que vous
allez construire vos normes.
Pour bien faire, à nous fier aux recommandations
généralement partagées concernant l'impatience
des utilisateurs, une page devrait se charger en 10 secondes
maximum. Sur un modem 28 Kbps, cela signifie que, images
comprises, la page ne devrait pas peser plus de 30K (un
modem 28 charge, en moyenne, 3K à la seconde). Par
contre, si l'on prend le modem 56 Kbps pour référence,
on peut se permettre des pages de 60K. Ce qui, en termes
de design, offre des possibilités toutes différentes
!
Malheureusement, il convient souvent de se rallier au plus
petit dénominateur commun. Négliger les utilisateurs
possédant des modems 28 Kbps ou inférieurs,
c'est négliger près d'un tiers du public !
Notez que les performances d'accès sont tellement
inégales entre un modem bas de gamme et le cable,
par exemple, qu'elles induisent des différences dans
les schémas de consommation. Ainsi, la société
Arbitron a démontré que les utilisateurs bien
équipés ont tendance à surfer davantage
(jusqu'à deux fois plus, en moyenne). Et que les
internautes bénéficiant de modes d'accès
performants sont également de beaucoup plus gros
consommateurs de multimédia et, d'une manière
générale, de divertissement. Certains producteurs
l'ont bien compris et adaptent, d'ores et déjà,
leur offre, en prévision du marché à
venir.
Une fois que les barrières majeures au développement
de l'accès rapide (dégroupage de la
boucle locale, ouverture de la concurrence,...) auront été
surmontées, on peut s'attendre encore à une
inertie de plusieurs mois, voire de plusieurs années,
avant de voir ces technologies adoptées par l'ensemble
du marché. Autrement dit, l'heure est toujours à
l'économie en matière de design internet.
Quel est le poids maximum recommandé pour une page
web ?
Concernant le poids des pages web, tous les consultants
n'ont pas la même tolérance. Byte Level Research
met la barre à 60 K. Jupiter baisse la barre à
40 K. Auditweb et Jakob Nielsen sont les plus exigeants
: ils conseillent de ne pas dépasser les 30 K !
Quant à All Things Web, ils fournissent la grille
de qualification suivante :
0 à 10 K = Exemplary
10 à 20 K = Well-optimized
20 à 40 K = Adequate
40 à 60 K = Dubious
Plus de 60 K = Unacceptable
Pourtant, en pratique, force est de constater que très
peu de sites web respectent ces normes...
Une étude menée par Byte Level Research, en
octobre 2000, auprès de 150 sites web, a calculé
le poids moyen d'une page d'accueil internet... Résultat,
une homepage pèserait, en moyenne, 89 K, images et
scripts compris.
En mai 1999, une autre étude, The State Of the Web
Survey, effectuée sur un échantillon de 200
pages, avait calculé un poids moyen de 60 K.
Les résultats détaillés étaient
les suivants :
Entre 1 et 30 K = 32%
Entre 31 et 60 K = 38%
Entre 61 et 90 K = 14%
Plus de 90 K = 16%
......A suivre sur le même sujet :
- Comment évaluer le temps de téléchargement
d'une page web ?
- Comment évaluer les performances de son serveur
?
- Les internautes perçoivent la rapidité de
manière très subjective
- 18 conseils pour rendre ses pages plus aérodynamiques
Lire
la deuxième Partie >
Jean-Marc
Hardy
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