iens
tiens tiens, seriez-vous intéressé par le fait de transférer
une partie de vos avoirs à l'étranger ? Hum, bien que je ne sois
pas formellement contre il n'en reste pas moins que j'ai le devoir de vous mettre
en garde, ou du moins de vous informer sur certains points qui me semblent importants.
Tout d'abord,
contrairement à ce que l'on croit, quand on est domicilié fiscalement
en France, il n'existe aucun avantage à délocaliser son épargne
au luxembourg (ou autre place étrangère). SURPRISE !!!
Et pourquoi
? A cause du principe de territorialité.
Principe de territorialité
La france
applique ce que l'on appele le principe de
territorialité pour l'impôt sur le revenu :
Ce principe
ennonce le fait que les personnes domiciliées en France sont assujetties
à l' impôt sur l'ensemble de leur revenus de source française
et étrangère (sous réserve bien sur de l'application de conventions
internationales qui ont généralement pour but d'éviter la
double imposition).
Les revenus
étrangers eux par contre sont imposés comme les revenus similaires
de source française. (Par revenus étrangers on entend généralement
revenus de placements situés à l'étranger).
Vous l'avez
compris, point de salut si l'on est résident
fiscal Français. A noter par ailleurs (j'y reviendrais par la suite dans
l'article sur l'expatriation, que c'est l'article 4B du CGI (code général
des impôts) qui fixe les critères de domiciliation en France.
Comparaison France
étranger
De ce
fait, est-il intéressant de souscrire des produits
financiers qui ont le label de places financières prestigieuses comme le
Luxembourg par exemple ?
Oui ?
Eh bien détrompez-vous, c'est même l'inverse. Pourquoi ? Pour les
néophytes cela risque d'être un peu
compliqué à assimiler. Reportez vous d'abord à la partie
bureau>produits financiers>assurance-vie pour essayer de comprendre la fiscalité
de ce type de roduit.
Sinon
lisez attentivement ce qui suit. Il faut savoir qu'en cas de sortie (anticipée
ou non) sur des contrats de type assurance-vie, on a généralement
la possibilité d'opter (pour la partie de intérêts qui va
être imposée) pour un prèlevement libératoire de l'impôt
sur le revenu ou de déclarer ces intérêts à l'impôt
sur le revenu (c'est à dire les reintégrer dans sa déclaration).
Le taux
forfaitaire dépend de la date de sortie. Par exemple entre 4 et 8 ans sur
un contrat d'assurance-vie il est de 25%. Si votre taux marginal d'imposition
est largement supèrieur à 25% vous comprenez bien que vous avez
tout intérêt à profiter du prélèvement libératoire
plutôt qu'à inclure ces intérêts dans votre déclaration
de revenu (en supposant qu'il n'y ait pas pas d'autres facteurs à prendre
en compte).
Cette
possibilité qui permet d'échapper à l'imposition au barême
progressif de l'IR provient de l'article art 125 A du CGI.
Et attention, c'est la ou ça fait mal, d'après celui-ci les contrats
d'assurance vie souscrits à l'étranger sont considérés
comme des produits financiers imposables au barême de l'IR et ne peuvent
bénéficier à ce titre des mesures définies par l'article
125 OA. oh oh !!!
Je pense
que vous avez saisi ? Si vous sortez d'un contrat d'assurance-vie au bout de 8
ans, il se passe quoi ? Alors vaut-il mieux souscrire en France ou au Luxembourg
? Votre riche voisin n'est peut-être pas aussi futé qu'il le croit
!!
De le
même manière en ce qui concerne l'I.S.F (impôt de solidarité
sur la fortune), il faut savoir que les résidents francais y sont soumis
sur leur patrimoine global (français et étranger). Bien entendu,
la aussi les conventions fiscales internationales vont jouer, ceci afin d'éviter
la double imposition des revenus).
Enfin
en ce qui concerne la succession quel est l'impact de souscrire un contrat d'assurance-vie
à l'étranger ?
Et bien,
c'est le lieu de résidence fiscal qui va déterminer le régime
de paiement des droits. L'exonération de droits joue cependant pour les
contrats souscrits à l'étranger. Enfin il ne faut pas oublier que
les prélèvements sociaux sont dus sur les contrats souscrits en
et hors de france.
Les obligations
déclaratives
Gros avantage,
il faut savoir que depuis 1990, date de la levée de la règlementation
des taux de change les principaux obstacles à la délocalisation
financière sont devenus plutôt minces.
Hélas,
parallèlement les contrôles et diverses obligations déclaratives
se sont multipliées, réduisant de plus en plus l'intérêt
de ce type d'opération.
Quelles
sont justement ces obligations déclaratives ?
Tout d'abord
l'épargnant français doit déclarer au fisc toute sortie ou
rentrée d'argent de plus de 50 000 FRF. C'est ce que l'on appele le transfert
physique de fonds.
Puis, chaque année, parallèlement à sa déclaration
de revenu il doit déclarer l'ensemble des comptes ouverts à l'étranger.
Pour ceux
qui se croiraient encore à l'abris, sachez enfin que par demande du fisc,
les banques peuvent communiquer le montant des transferts de capitaux
vers l'étranger de plus de 100 000 FRF, effectués par virements,
chèques...
Douce
France...
La fraude est-elle
possible ?
Bien entendu
ces notions ne sont la et bien, hem voyons...voila, qu'à titre d'information
! Ainsi ceux qui détiennent des contrats à l'étranger peuvent
par inadvertance ne pas déclarer les gains réalisés sur ceux-ci
!
L'intérêt
? Et bien il faut savoir qu'en france les cotisations sociales (CSG, CRDS PS voir
produits financiers) sont prélevées à la source. A l'inverse,
il n'existe pour les contrats étranger aucunes obligations déclaratives
!!!
Quel est
le risque de ce type d'opération ? Et bien il consiste en une requalification
fiscale en bonne et due forme avec réintégration des sommes à
l'impôt sur le revenu et, cerise sur le gateau, une majoration de 40 à
80% des sommes dues ainsi que des pénalités de retard.
Pour les
plus méritants, des poursuites pénales ne sont pas à exclure.
Qu'on se le dise.
Enfin
et cela arrive plus souvent qu'on ne le croit (certains parmis vous rient déja
jaune), si vous vous faites prendre "la main dans le sac" au moment
du
transit de votre argent, il s'en suivra une confiscation pure et simple de vos
avoir agrémentée d'une amende du même montant.
IL reste
toujours des candidats ? Oui, alors on continue...
Mais existe-t-il
des astuces légales ?
Oui !
il en existe mais il vous appartient d'apprécier leur niveau de risque.
La carte
de paiement tout d'abord. Made in Luxembourg (s'il vous plait) elle permet de
retirer de l'argent sur son propre compte. Mais à ce niveau la, on ne peut
plus vraiment considérer ses avoirs comme des placements.
Sa particularité
réside dans le fait qu'elle est dépourvue de puce élèctronique
ce qui la rend (à priori) indétectable. Cependant, gare aux contrôles
routiers ou à la perte de celle-ci. Il serait en effet très malvenu
d'aller poser un avis de réclamation !!
Cet argent
devient donc de l'argent "mort" qui ne peut servir qu'à titre
d'usage courant sous peine de vous faire devenir mytnomane, fou ou à défaut
vous
poser des problèmes de succession ultèrieurs.
Après
? et bien il existe nombres de solutions comme la mise en oeuvre d'un crédit
digne de certaines mairies (ie fictif) accordé à un taux on s'en
doute multi-hyper compétitif dont le placement sert de garantie.
Pour le
reste, voyez les avocats internationaux... des adresses ?
Quel est le prix
à payer ?
Tout d'abord
Le prix de la discrétion: les contrats supportent des frais d'entrée
souvent plus importants que les contrats français. De plus, fonds Luxembourgeois
n'est pas synonyme d'excellence des performances. Enfin si vos avoirs s'évaporaient
comme par enchantement, il serait la aussi très malvenu d'aller vous plaindre
!
Enfin
dans le cadre d'une unification des taxations qui aurait lieu probablement en
2003, il est possible que le Luxembourg adopte dans quelques années le
système de retenue à la source et ouvre ses horizons à une
plus large collaboration avec au fisc francais !!!
STemplr
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