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noms de domaine qui représente l'adresse des sites Web ont un
rôle important car c'est ce nom de domaine qui permet aux visiteurs
de se rappeler l'adresse du site. Le choix, l'enregistrement d'un
nom de domaine est donc très important mais il faut aussi souvent
gérer des conflits relatifs à ces noms de domaine qui se heurtent
souvent au droit des marques ou à d'autres noms de domaine.
- Le
principe des noms de domaine
Définition:
o Chaque ordinateur est identifié sur Internet par un
numéro dit adresse IP (de la forme 194.52.34.67) or pour
des raisons évidentes de lisibilité et de mémorisation,
des adresses textuelles de type www.domaine.com ont été
attribuées à ces adresses IP, or pour que le domaine
renvoie vers l'adresse IP de l'ordinateur correspondant, il
faut enregistrer ce nom dit nom de domaine.
o Le nom de domaine est divisé en 3 parties : www qui
indique à l'ordinateur que cette adresse est une page
web, domaine qui est le nom de domaine proprement dit et l'extension
qui est la partie derrière le point (.com , .fr ).
o Le nom de domaine n'est pas acheté, il est " loué
" pour une durée renouvelable, cependant il est
cessible par son titulaire. Il est à noter que dans la
jurisprudence allemande, le nom de domaine est un élément
du fonds de commerce immatériel de l'entreprise.
o Le Classement par zone d'activité et/ou zone géographique
varie selon l'extension, divers organismes gèrent l'attribution
des noms de domaine en fonction de l'extension choisie, les
extensions génériques du type .com, .org,
sont gérées par l'InterNIC aux États-Unis
et les extensions régionales : .fr pour la France, .be
pour la Belgique,
sont gérées par des organisations
nationales.
-
La procédure d'enregistrement des noms de domaine
Le choix du nom et de la zone
o Choix de la zone
Zone " fr " ou zone " com ":
La zone " fr " est définie géographiquement,
ceci peut constituer un handicap pour une société
qui souhaite ou qui a un rayonnement mondial, mais constitue
un atout pour une société qui ne s'adresse qu'à
cette zone géographique. · La zone " com
" indique un site commercial sans délimitation régionale..
o Choix du nom
Le choix d'un nom à caractère générique
En " .fr ", les noms à caractère générique
sont a présent autorisés par la nouvelle charte
de nommage de l'AFNIC, mais selon les même conditions
que les noms de domaines non génériques c'est
à dire la présentation d'un extrait Kbis correspondant.
Pour les " .com " les noms à caractère
générique sont autorisés sans restrictions
particulières.
S'assurer de la disponibilité. Le nom de domaine devra
être disponible.
Il faut également vérifier qu'il ne porte pas
atteinte aux droits d' une marque ou de signes proches.
-
L'enregistrement du nom de domaine
L'enregistrement en " .com "
oLe choix du prestataire est facultatif. Il convient de donner
au registrant choisi et:/ou à l'interNIC deux Domain
Name Servers fournis par le fournisseur d'accès, il est
ainsi possible de demander au FAI d'enregistrer le nom de domaine
ou de le faire soi-même avec son accord. La signature
du contrat de nom de domaine se fait auprès de NSI, il
n'y a pas d'autres moyens que le courrier électronique.
L'enregistrement en " .fr "
oContacter un prestataire. En zone " fr " il est nécessaire
de passer par un prestataire de services qui a passé
une convention avec l'AFNIC.
Une fois le prestataire choisi, il conviendra de signer une
lettre d'engagement pour le nom de domaine. Les sous-domaines
correspondent à des domaines publics comme " .tm.fr
" pour les marques, " .presse.fr " pour un journal,
ou bien à des domaines sectoriels " gouv.fr "
pour le gouvernement, " avocats.fr " pour les avocats,
Les sociétés ne peuvent pas déposer
plus de trois domaines dans la zone fr. basé sur sa dénomination
ou son enseigne.
oPaiement
Sauf convention particulière, l'AFNIC facture au prestataire
qui répercute le coût au client.
oChangement d'hébergement
Le nom de domaine est attribué à l'entreprise
et non au fournisseur d'accès.
L'enregistrement en " .core "
o Ouverture de nouvelles zones par l'Icann, gérant ces
zones " .core " proposera sept nouvelles catégories
à partir de janvier 2001 dont en particulier : .biz ,pro,museum,
aero, biz, coop, info et name.
On nous en promet d'autres. C'est normal, il y a déjà
25 millions d'adresses en com ou en net, le développement
d'internet justifie cette croissance exponentielle.
Désormais, le budget " conseil juridique "
d'une PME doit-il passer dans les formalités d'un dépôt
de marque ou dans la réservation de tous les noms de
domaine susceptibles de reproduire le support de la marque ?
Internet permet de mettre en place une stratégie du fait
accompli. Une marque émerge, dispose d'un potentiel de
séduction
vingt noms de domaine peuvent s'en inspirer,
parfois de façon littérale, et aspirer sa notoriété.
Internet est le booster des actions en concurrence déloyale
et le fossoyeur de l'action en contrefaçon de marque
-
Les conflits relatifs aux noms de domaine
Les procédures administratives
o L'AFNIC ne gère pas les contestations.
Les contestations sont résolues entre les parties concernées,
l'AFNIC n'ayant qu'un rôle d'enregistrement. Recours contre
l'AFNIC : Un société a déposé un
recours contre l'Afnic qui lui refusait l'enregistrement de
<concurrence.fr>. et que cela constituait un abus de position
dominante. Le recours a été rejetté.
o L'interNIC et les autres registrants. Ils ne peuvent agir
ni comme arbitres ni trancher les litiges.
o L'OMPI a développé une procédure de médiation
et d'arbitrage concernant les litiges relatifs aux noms de domaine.
Les décisions rendues par l'Ompi ne sont pas des jugements
.
o Au-delà de cette procédure de médiation,
il faudra agir en justice en respectant les règles classiques
de compétence territoriale.
-
La jurisprudence en France
o Le nom de domaine n'est pas reconnu en tant que tel par la
loi. Il s'est donc posé la question de sa qualification
notamment au regard d'autres noms comme le nom de marque ou
bien le nom commercial. La jurisprudence ne donne pas la même
qualification au nom de domaine et à la marque. Selon
la jurisprudence, on observe que le nom de domaine a quasiment
la même force juridique qu'une marque déposée.
o Par conséquent l'utilisation d'un nom de domaine qui
porterait atteinte au propriétaire d'une marque peut
être sanctionnée soit pour contrefaçon (Article
L335-2 du code de la propriété intellectuelle)
soit pour agissement parasitaire (Articles 1382 et suivants
du code civil relatifs à la responsabilité civile).
La jurisprudence est très fournie et sanctionne le dépôt
frauduleux de nom de domaine s' il existe un risque de confusion
dans l'esprit du public. On peut aussi noter que le nom de domaine,
s'il ne doit pas porter atteinte à une marque déposée,
ne doit pas non plus utiliser le nom d'une ville , d'une marque
notoire, d'une appellation d'origine contrôlée
ou d'une personne s'il existe un risque de confusion. Les propriétaires
du nom (la commune ou la personne concernée) sont fondées
à réclamer la cessation de l'utilisation du nom
de domaine .
o La réservation d'un nom de domaine en .com n'empêche
pas l'application de cette jurisprudence.
o Dans l'hypothèse où le nom de domaine est déposé
antérieurement à la marque, le propriétaire
du nom de domaine peut s'opposer à l'enregistrement de
la marque. La jurisprudence n'a admis cette opposition que dans
des affaires ou la mauvaise foi du dépositaire de la
marque était démontrée.
Murielle-Isabelle
CAHEN
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