evenant sur le secteur des biotechnologies, qui a fait
l'objet d'un article précédemment, nous vous
présentons une société très
prometteuse dans ce secteur, NicOx.
Basée
à Sophia-Antipolis près de Nice et dirigée
par Monsieur Michele Garufi, NicOx est aujourd'hui leader
sur une activité de niche : le développement
des produits thérapeutiques libérant de l'oxyde
nitrique (NO), dans le but d'améliorer la tolérance
et l'efficacité des médicaments.
Crée en 1996 par trois industriels de la pharmacie,
cette société biotechnologique est proche,
dans son concept, d'un laboratoire de recherche pharmaceutique.
Elle est dotée d'un conseil scientifique comprenant
9 universitaires de renommée internationale, parmi
lesquels Monsieur Louis J. Ignarro. Ce chercheur américain
de UCLA s'est vu attribué le prix Nobel de médecine
en 1998 pour ses travaux sur l'oxyde nitrique. Ceux-ci ont
permis d'établir que le NO, polluant atmosphérique,
servait aussi à transmettre des signaux à
travers l'organisme et régulait ainsi pression et
circulation sanguines. Grâce à cette réunion
d'experts reconnus, la vitalité de la recherche est
un des points forts de la société.
Les premiers travaux sur les anti-inflammatoires douleurs,
qui était l'axe principal de recherche de Nicox,
ont permis d'ouvrir peu à peu des perspectives sur
les " grandes maladies " : ostéoporose
(maladie de Paget), incontinence urinaire, dermatologie,
maladies cardio-vasculaires, et cancer. Actuellement, le
portefeuille de la société est riche de 6
produits en phases I et II. Bien que le stade de développement
de ces produits semble encore prématuré, la
société bénéficie d'un premier
partenariat avec Astra-Zeneca, le géant anglo-suédois,
ce qui est tout de même la preuve de la qualité
de la recherche menée. A ce titre, Nicox a reçu
un premier versement de 3 millions de dollars pour deux
produits inflammatoires en phase II. Ces premiers revenus
sont une partie des 37 millions de dollars que prévoit
l'accord, auxquels viendront s'ajouter 12% de royalties
sur les ventes. D'autres accords de ce type pourraient voir
le jour dans un avenir proche.
Pour l'exercice 2000, Nicox vient d'annoncer ses résultats
supérieurs aux attentes et prometteurs. Le chiffre
d'affaires est en forte croissance passant de 0,2 millions
d'euros à plus de 5 millions d'euros, grâce
notamment à l'accord avec Astra-Zeneca. Ces revenus
importants ont permis de limiter la perte à 3 millions
d'euros en baisse de 17% et donc de ne pas entamer la trésorerie
de la société. Par ailleurs, les dépenses
de R&D ont progressé de 152% par rapport à
1999. Ce poste représente 75% des dépenses,
le reste des dépenses étant affecté
à la direction, au corporate et à la communication.
Cette stratégie financière semble compléter
la stratégie industrielle.
Même si ses produits peuvent être perçus
comme de futurs " blockbusters ", la société
doit trouver de nouvelles sources de financement : partenariats
bien sûr ou une augmentation de capital comme l'envisage
le management, sachant que les premiers bénéfices
n'interviendront que vraisemblablement à partir de
2004.
Richelieu
Finance : Claudine
Bayle
Gérant de portefeuilles
Tél.
: 01.42.89.00.00.
www.richelieufinance.fr
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