i votre envie d'exister et de prendre de l'embonpoint dans le cyberespace est bien réelle, si vos ambitions online sont importantes, alors vous avez sans doute déjà envisagé d'être présent, aussi, dans les boîtes à lettres des internautes francophones. Il nous semblait
opportun d'évoquer ici les fondamentaux d'une newsletter solide.
Celle-ci doit être d'abord
capable d'intéresser du monde et de proposer des sujets originaux. Elle doit
aussi jouer un rôle d'ambassadeur pour le site web qu'elle défend et
diffuser le nom du site ou la marque du produit dans toutes les directions possibles.
Une newsletter, par opposition à un webzine (uniquement
disponible sur le web et donc, généralement illustré), est un argument de premier ordre
dans une stratégie en ligne bien menée. Elle permet, comme l'illustrait notre
récent article sur le push de maintenir un contact
étroit avec ceux qui, un jour, ont visité votre
"oeuvre virtuelle", l'ont appréciée mais l'auraient certainement oubliée.
Alors comment procéder pour publier une lettre d'info ? En réalité,
la démarche est bien simple, il suffit de respecter le petit programme suivant:
1. Choisir le bon format
En fonction de vos talents rédactionnels et de votre domaine de prédilection, vous allez ainsi
choisir entre l'option éditoriale
et l'annonce de ressources disponibles en ligne (comme les listes de
Bonweb
ou encore LeGratuit.com).
La bonne périodicité doit être définie au départ. Selon vos disponibilités,
votre potentiel de travail et vos impératifs off-line, vous
estimerez un planning réaliste. Attention car c'est une décision critique.
Si vous annoncez un courrier "hebdo" et que vos abonnés ne voient rien venir
au bout d'un mois, votre réputation s'en ressentira.
2. Trouver des sujets pertinents
Ce n'est certainement pas le gros problème d'une newsletter.
Le web regorge de ressources dans tous les domaines et une fréquentation
assidue des sites concurrents ou amis dans votre spécialité, alimentera
certainement vos réflexions quant aux sujets à traiter.
Par ailleurs, en contribuant à des listes de discussion (comme
Cybermarketing
pour la promotion et le marketing en ligne par exemple), vous comprendrez
certainement beaucoup mieux
les préoccupations pratiques et quotidiennes du public que vous ciblez.
A partir de là, en utilisant de la même façon les questions qu'on vous
soumet à titre privé par email, vous mettrez savamment à profit votre expérience
et vos talents pour répondre "publiquement" aux interrogations "personnelles" dont vous avez
fait l'objet.
Tout le monde apprécie les trucs de professionnels, les conseils pleins de
bon sens et les astuces pratiques dans quelque secteur que ce soit. Cela constitue
un bon canevas pour broder l'identité de votre lettre d'information.
3. Assurer le bon fonctionnement technique du service
La "captation" d'adresse se fait soit par un script comme
Massmail 2.2 (nous l'avons rendu
disponible sur le serveur),
soit par le biais d'un service gratuit et performant comme celui proposé par
Poplist par exemple.
Tant qu'on n'a pas un nombre d'abonnés important, cela convient
très bien. Au delà de 5 ou 6000 adresses, les premières difficultés apparaissent. Passé
un certain cap d'abonnés, les "grosses" listes de plus de
10.000 lecteurs comme Rigoler.com
ou Hardware-fr le savent bien,
les programmes de distribution d'email et les serveurs commencent
à paniquer.
Techniquement, il est facile de remédier au problème en divisant
la liste en plusieurs groupes. C'est une manipulation simple. En outre,
il faut s'y préparer à chaque envoi car on ne peut pas maintenir
plusieurs sous-listes sinon ceux qui souhaiteraient se "désabonner"
comme on dit trivialement ne sauraient plus retrouver la bonne liste.
Le gros problème est là ! Les désabonnements en ligne sont souvent difficiles
à gérer et il n'est pas rare de déchaîner les foudres et les insultes
répétées de ceux qui se sont désabonnés et qui reçoivent pourtant votre
prose hebdomadaire. Parfois le propriétaire de ROGER@SITEWEB.FR a désabonné
l'adresse roger@siteweb.fr (en lettres minuscules) et cela suffit pour provoquer un
dysfonctionnement technique.
D'autres fois, c'est une faute de frappe toute bête comme
hotmial.com à la place d'hotmail.com (un grand classique !). En devenant
"public", vous devenez évidemment vulnérable. Et certains de vos abonnés
vous le rappelleront. C'est un désagrément auquel il faut
savoir se préparer. Vous avez beau proposer ça gratuitement, il y aura toujours
entre 1 et 2% de grincheux dans votre lectorat (statistique évaluée par MediaPage Ltd
dans une étude menée sur 8 listes gratuites).
4. Promouvoir sa newsletter
Promouvoir une newsletter est plus simple qu'il n'y paraît
car, en format email, elle se transmet aisément d'une boite à
lettre à l'autre sans même que vous ayez à intervenir. Le format texte (txt)
est en outre très pratique à diffuser dans
les newsgroups ou même sur les sites qui en font la demande.
Les meilleures tribunes dont on puisse disposer
demeurent les sites des autres ! Cela ajoute à son public propre
et comme une mention de la source est obligatoire (et un lien
direct vivement conseillé), il y a fort à parier que ceux qui
découvrent votre prose sur le site d'un autre finissent sur
le vôtre... Au moins pour s'abonner.
Concevoir une lettre d'information et ne pas accepter de la voir
reproduite, en ligne, chez les autres est ainsi un contre-sens majeur. Cela
va à l'encontre des objectifs évidents d'une newsletter; la visibilité, la réputation et
le trafic.
Une autre initiative futée qui joint l'utile à l'utile (pas désagréable hein...),
c'est d'inviter d'autres personnalités online de votre secteur
à contribuer à votre lettre d'info. C'est un moyen percutant pour prendre contact,
nouer des contacts professionnels, échanger des liens et... travailler moins.
En fait, une newsletter, ce n'est pas si compliqué que ça au bout du compte.
Philippe
Monteiro da Rocha
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