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L'industrie phonographique et Internet
Dossier "le directeur" du 05/03 au 18/03 2001 par Fabrice LEFEVRE SORY

'année 2001 devrait être celle de la distribution en ligne dans l'industrie du disque. Le marché mondial de ce type de diffusion devrait représenter 2,2 milliards de dollars contre 1,2 en 2000. Pour comparaison, le volume global du marché mondial de la musique est estimé à 40 milliards de dollars par la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI). Les cinq grandes majors (Vivendi-Universal, Sony, BMG, EMI et Warner) ont longtemps négligé la diffusion en ligne mais l'apparition de sites comme Napster, Gnutella ou d'autres les a forcé à enfin développer leurs activités sur le Net. La bataille judiciaire concernant les droits d'auteurs n'est qu'un épisode de la restructuration de l'industrie phonographique. En effet, le gros risque pour les producteurs est de perdre totalement le contrôle de la diffusion et de se retrouver à la merci des diffuseurs. BMG a fait le premier pas en s'alliant à Napster pour développer un système de diffusion payante. Cette initiative vient d'être contrée par l'annonce d'un accord entre Vivendi-Universal et Sony. Ces regroupements ne sont probablement que le prélude à un vaste remaniement du secteur.

Napster, allié à BMG, a offert aux majors du secteur de l'édition musicale un règlement à l'amiable du différend qui les oppose. Ceux-ci reprochent au site de téléchargement gratuit de violer les droits d'auteurs et ont intenté une action en justice via la Recording industry association of America. Après une injonction de fermeture du site par un tribunal de San Francisco, Napster a obtenu un sursis grâce à un recours en appel. Celui-ci suspend l'injonction. Pour régler ce différend judiciaire, Napster propose de verser 1 milliard de dollars par an à l'industrie phonographique. Ainsi, les 5 majors se partageraient 150 millions de dollars par an en fonction des disques ou morceaux téléchargés, et les indépendants 50 millions. Les fonds nécessaires à indemniser l'industrie du disque proviendraient des recettes générées par un abonnement. Dès juillet 2001, Napster compte proposer à ses membres une offre payante permettant le téléchargement des fichiers. Cette solution permettrait au site américain de réaliser 300 millions de dollars dès la première année, couvrant ainsi largement l'indemnisation à verser à l'industrie du disque. Le logiciel Napster a été téléchargé par 64 millions de personnes dans le monde, et une étude de Webnoize et Harris montre qu'environ 70% des membres seraient prêts à payer un abonnement.
Alors que des sites comme MP3.com ont accepté de signer des accords légaux pour encadrer les échanges, Napster a toujours refusé et mène une stratégie de confrontation. Celle-ci pourrait lui être fatale. Si le site de téléchargement gratuit est reconnu coupable de violation des droits d'auteurs, les sommes qu'il aurait à sortir pour financer les indemnisations le condamneraient à la fermeture.

C'est bien ce que recherchent Vivendi-Universal et Sony qui ont refusé l'accord. Sous le prétexte justifié de ne pas récompenser des " pirates ", les deux leaders mondiaux (plus de 50% de la production mondiale) ont formé une joint-venture baptisée Duet. Elle regroupera les catalogues des deux leaders mondiaux pour les diffuser mais aussi pour les licencier aux autres sites de musique sur Internet. Le plus de cette offre concerne le support, baptisé Blue Matter actuellement testé sur Farmclub.com. Ce type de fichier permet d'ajouter des photos, la biographie ou encore une discographie de l'artiste.
Le but non avoué mais bien compréhensible de cet accord est aussi, et surtout, de détenir les moyens de diffusion de la musique sur Internet. Il faut savoir que la croissance attendue de ce secteur est de 35% alors que le marché mondial de la musique a crû de 1% entre 2000 et 2001. Le potentiel de croissance est donc très intéressant pour les acteurs majeurs du secteur. Par ailleurs, Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi-Universal, est persuadé qu'à terme les moyens de diffusion vont converger et que les films ou la musique seront diffusés sur Internet via les mobiles, les décodeurs ou les ordinateurs. Cet accord avec Sony rentre donc dans ce cadre plus global.
Il subsiste un problème pour les deux groupes qui n'a pas été évoqué lors de la présentation de Duet : comment empêcher les utilisateurs de copier les fichiers pour les diffuser gratuitement par la suite ? Pour cela, il faudrait sécuriser tous les fichiers qui sont achetés par les internautes. Pour le moment, aucune technologie de cryptage n'a vraiment prouvé sa fiabilité. Autre problème qui devrait toutefois être réglé assez rapidement, le nom de domaine Duet.com est déjà déposé et il est possible que le détenteur de la marque la monnaye au prix fort.

Cet accord entre Vivendi-Universal et Sony semble donc préfigurer une série d'accord entre les acteurs majeurs du secteur. BMG vient d'annoncer que les négociations avec EMI pour fusionner leurs activités sont bien avancées. Le nouveau groupe représenterait 25% du marché mondial et aurait à sa disposition une clientèle de plus de 70 millions de personnes via Napster. Par ailleurs, Warner développe sa propre plate-forme avec AOL. Mais ces offres ne pèsent pas beaucoup si Vivendi-Universal et Sony, la moitié de la production mondiale, n'ouvrent pas son catalogue. De plus, les experts du secteur sont convaincus que le consommateur se lasserait face à plusieurs offres concurrentes. La course à la taille reste donc le principal objectif des majors ce qui laisse penser que le mouvement de concentration est loin d'être fini.

Richelieu Finance : Fabrice LEFEVRE SORY
Chargé du développement stratégique
          Tél. : 01.42.89.00.00.
         www.richelieufinance.fr

 

 
 
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