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liens hypertextes sont des liens symbolisés par un mot ou un groupe de
mots sur lesquels on clique et qui permettent d'atteindre une information se trouvant
sur un site différent de celui sur lequel on se trouve.
A titre
d'exemple, si vous êtes en train de visiter un site consacré aux
films diffusés dans les salles, l'existence d'un lien hypertexte vous permet
de découvrir, par un simple clic de souris, le site de l'un desdits établissements.
Bien sûr, de tels liens qui dirigent l'internaute vers des sites qui ne
sont pas contraires à l'ordre public et aux bonnes murs ne présentent
à priori aucun problème.
En revanche,
la question de la légalité des liens hypertextes est autre dès
lors que ceux-ci permettent d'atteindre des sites dont le contenu enfreint les
dispositions du Code pénal. Prenons par exemple, puisque tout le monde
en parle aujourd'hui, le cas des sites permettant le téléchargement
de fichiers au format MP3.
Quel est
le risque pour le propriétaire d'un site web de se voir poursuivi devant
un tribunal correctionnel pour avoir simplement aiguillé, par l'intermédiaire
de liens hypertextes, des internautes vers des sites permettant à ces derniers
de télécharger des morceaux de musiques sans avoir au préalable
reçu l'autorisation du titulaire des droits de l'uvre ?
Aux termes
de l'article L. 335-4 du Code de la propriété intellectuelle "
est puni de deux ans de prison et de 1.000.000 francs d'amende (
) toute
mise à disposition du public, à titre onéreux ou gratuit,
(
) d'un phonogramme (morceau de musique) sans l'autorisation " du titulaire
des droits.
En considérant
que le lien hypertexte réalise la mise à disposition prévue
par cet article, toute personne qui favoriserait l'accès aux sites permettant
le téléchargement de fichiers MP3 est passible des peines ci-dessus
énoncées.
En pratique,
le webmaster aura donc tout intérêt à solliciter régulièrement
l'accord du site vers lesquelles il souhaite mettre un hyperlien.
Cela fait
partie des règles d'usage en matière de propriété
intellectuelle.
En effet,
en vertu de quel titre aurait-on le pouvoir de rediriger à son profit une
partie du trafic d'un autre site sans avoir convenu d'un accord au préalable
?
Sur le
plan civil, cette situation pourrait avoir pour effet d'engager la responsabilité
de l'auteur sur le fondement de l'article 1382 du code civil.
Seule
une politique de Telerights installée sur le site et destinée à
envisager de manière pragmatique la manière dont l'éditeur
du site gère les liens hypertextes depuis son site serait, à première
vue, susceptible de régler une telle difficulté.
Ainsi,
en cas de contentieux, on pourrait toujours arguer du fait que le contrevenant
était particulièrement informé des risques encourus.
Me
Lionel REVELLO,
avocat
Cabinet REVELLO
Parc Scientifique de Sophia Antipolis
Ophira 2 - 630 Route des Dolines
06560 VALBONNE SOPHIA ANTIPOLIS
Tel 04 92 38 92 92
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