I- A long terme
L'évolution
technologique de l'Internet conduira à un marché
considérable pour le design sonore.
1) Un
marché très prometteur
On peut estimer
à plus de 50 000 le nombre d'entreprises qui ont actuellement les moyens
de s'offrir des services d'habillage sonore; ce qui laisse entrevoir un
marché potentiel d'au moins 1 milliard de francs sur la base moyenne de
20 000 francs par solution, et en supposant que toutes les entreprises
décident de sonoriser leur site au même moment. Naturellement, ce
marché s'étalera sur une période comprise entre un et
trois ans.
La grande
majorité (75%) des agences web interrogées affirment que le
marché du design sonore prendra de plus en plus d'ampleur dans les
années à venir. Quand pourra-t-on parler "d'explosion" au sujet
de ce type de service? La réponse est vague. Certains pensent que "cela
peut prendre 4 ou 5 ans", tandis que d'autres voient dans l'habillage sonore la
grande innovation commerciale et technique du net en 2002.
Ce qui est sûr, en revanche, c'est l'évolution du marché en
question. En effet, beaucoup d'agences web sont confrontées depuis peu
à la demande d'illustration sonore et la remarque à ce sujet de
l'infographiste Stéphane Haas, est intéressante: "Au début
nos clients refusaient l'habillage sonore de leur site mais aujourd'hui ce sont
eux qui nous sollicitent pour ce genre de services, certains viennent
même avec leur projet complet, y compris sonore et musical".
2) Des
contraintes essentiellement d'ordre technique
"Il semblerait
que l'habillage sonore soit plus propice aux sites de loisirs qu'aux sites
d'entreprises de type BtoB", affirme le gérant d'une web agency
française, reprenant une tendance exprimée par de nombreuses
agences web. Or actuellement le balbutiement du paiement online, encore trop
risqué pour les particuliers, est un frein au développement de
sites commerciaux. Mais en envisageant la mise en place d'un moyen de paiement
réellement sécurisé, ces sites connaîtraient une
forte expansion qui se traduirait par des sites plus élaborés,
certainement pourvus de musique et de son.
D'autre part, sachant que 80% des internautes n'ont accès qu'à
une connexion ordinaire, l'Internet haut débit ne concerne que 20% des
utilisateurs. Or à la question "y a-t-il des contraintes dont il faut
tenir compte pour la diffusion de musique sur un site web?" la totalité
des agences web répondent que la seule contrainte est le débit
insuffisant des modems classiques: par conséquent, les fichiers doivent
être compressés pour être accessibles même aux modems
de petit débit, ce qui altère sérieusement la
qualité du son. Mais certaines technologies apportent déjà
des solutions à ces problèmes, tel que le fichier
hyper-compressé "mp3" ou la diffusion de média par "streaming"
(cf. première partie: A- Définition de l'habillage sonore).
Enfin, notons l'arrivée prochaine de la vidéo sur le net,
susceptible de générer une forte demande de musique. Le
géant américain Microsoft prévoit d'ores et
déjà d'intégrer dans sa nouvelle version de Windows,
Windows XP, des applications interactives impressionnantes où les
animations vidéo joueront un rôle important. De plus, les
réseaux mobiles GPRS et UMTS faciliterons ces innovations.
Pourtant, même si le marché du design sonore sur Internet n'est
pas intéressant avant l'années prochaine, il semble qu'il existe
un pré-marché pour ce type de services. Nous assistons en effet
à la mise en place du marché proprement dit où des acteurs
très différents sont en jeu, comme nous l'avons vu
précédemment.
II- A court terme
Le design sonore
aujourd'hui: les balbutiements d'un nouveau service.
1) Quelle est la
demande actuellement ?
Notons que 60%
des agences web sondées ont d'ores et déjà traité
des demandes d'habillage sonore de sites clients. Ces demandes semblent se
limiter pour l'instant à l'illustration sonore et musicale d'animations
de type Flash. On ne parle donc pas encore d'habillage sonore complet mais
d'accompagnement musical de petits clips animés diffusés sur
certains sites. Pourtant l'habillage sonore complet d'un site est actuellement
possible techniquement, et si ce genre de services est très
limité sur le net, c'est parce que la réponse aux besoins est
encore trop faible, comme nous l'explique un chef de projet d'une grande agence
web parisienne: "on nous a très peu sollicités pour ce genre de
service mais nous ne l'avons jamais mis en avant, car nous n'avons pas de
partenaire sérieux".
2) Quelle sont
les réponses apportées à ces demandes?
Il existe trois
types de réponses à la demande allant de la solution artisanale
à la plus professionnelle, celle apportée par les agences de
design sonore.
La plupart des agences web ayant eu affaire à des demandes
d'illustration sonore ont traité celles-ci elles-mêmes en
créant des musiques de façon artisanale à l'aide
d'échantillons sonores disponibles en grande surface sous la forme de
"CD à sampler" comme les célèbres banques sonores E-jay ou
Acid, deux pionniers en la matière.
Une seule webagency à notre connaissance emploie un designer sonore qui
lui permet de répondre de manière plus professionnelle au besoin
de musique exprimé par les clients. Il s'agit de la
société parisienne Oxymum.
Enfin, témoin fiable d'un marché actuel du design sonore, il
existe des agences qui proposent ce genre de services. En effet, la
majorité des agences web sondées affirment être
régulièrement démarchées par ce type d'entreprises.
Conclusion
On peut donc
s'attendre au développement d'un marché considérable pour
l'habillage sonore de supports multimédia dans un futur proche d'un an
ou deux notamment en raison de l'arrivée prochaine de la vidéo
sur le réseau mondial.
Néanmoins, si l'intérêt commercial pour ce type de services
se situe dans l'avenir, il faut être présent dès maintenant
sur le marché en question pour acquérir une place dominante,
d'une part parce que la demande de son et de musique croit tous les mois, mais
aussi parce que la réponse à cette demande devient de plus en
plus sérieuse avec la constitution d'agences d'habillage sonore.
D
- Le marché de l'habillage sonore en Europe
Introduction
Avec plus de 150
millions d'internautes européens prévus en 2002 (source
eTForcasts, février 2001), l'Europe devient un marché virtuel
gigantesque. La France ne représentant que 15% du marché virtuel
européen, il est nécessaire d'envisager une stratégie de
vente internationale.
Les pays
scandinaves sont les plus avancés, mais en raison de leur taille
modeste, cette région ressemble plutôt à un laboratoire de
haute technologie, qu'à un marché économique
intéressant. L'Allemagne, la France et le Royaume-Uni sont en revanche
les grands marchés européens. Bien que nettement moins
avancés que la Scandinavie, ces pays assument une grande partie du
commerce européen et sont ainsi d'un grand intérêt
commercial. Enfin, l'Espagne, l'Italie et le Portugal constituent une zone non
moins intéressante car elle accélère son accès aux
hautes technologies et subit actuellement l'euphorie et l'enthousiasme des
innovations multimédia.
I- La Scandinavie:
le laboratoire de l'Europe
La Suède,
la Norvège et le Danemark sont aujourd'hui les pionniers de la haute
technologie en général et de l'Internet en particulier (on peut
également citer la Finlande, mais cet Etat n'appartient pas à la
Scandinavie). Comment ont-ils accédé à cette place?
L'interventionnisme de l'Etat qui suscite d'impressionnants débats est
néanmoins l'un des facteurs de cette réussite. En effet, dans ces
pays, l'Etat a fait l'effort d'équiper (pour ne pas dire
"suréquiper") les lieux d'enseignement et les services administratifs en
matériel informatique et accordé aux entreprises des subventions
énormes pour ce genre d'équipement. Il favorise également
l'épanouissement de la culture sur Internet en votant des lois peu
contraignantes. Ce fut le cas au Danemark en mai dernier, lorsque le ministre
de la culture Elisabeth Nielsen proposa de légaliser le
téléchargement de musique sur le web. D'autre part, la taille
modeste de cette région autorise une grande flexibilité ainsi
qu'une rapidité de mouvement impressionnante. La Suède, qui ne
compte que 8,8 millions d'habitants, a su se reconvertir au réseau
mondial dès 1994, tandis que la France, en raison de son poids
démographique n'a été prête que 3 ans plus tard.
La musique sur
Internet n'échappe pas à la règle et les exemples sont
nombreux. Selon un sondage réalisé par Ipsos en mai 2001, 72% des
internautes suédois ont déjà
téléchargé de la musique tandis qu'en France, ce
même pourcentage n'est que de 56%. Ainsi, les musiciens scandinaves
considèrent le multimédia comme étant un nouveau
réseau de distribution, comme en témoigne le groupe de musique
norvégien Amethystium, qui en quelques mois a vendu pour plus de 300 000
F de musique grâce au site Mp3.com. D'autre part, en mars 2000, la maison
de disque EMI a choisi la Suède comme marché "test" pour sa
nouvelle plate-forme de vente électronique (dite "de type Napster")
avant de lancer le projet dans l'Europe entière. Le choix du
marché test pour Robert Sherman (EMI Suède) ne fut pas une
surprise: "le fait que la Suède ait été choisie comme
marché pilote était évident. Ce pays a de bonnes
infrastructures et occupe une place de pionnier en matière d'Internet
haut débit". En effet, le net est aujourd'hui parfaitement
intégré aux autres médias, comme le montre la couverture
virtuelle du festival de musique de Hultsfred, qui se tient chaque année
en Suède dans la ville du même nom à partir du 14 juin.
"Pour ceux qui ne peuvent pas y assister, une retransmission 'online' du
concert ainsi qu'un système d'information par Internet et par SMS
(messagerie mobile) a été mis en place", explique Lars
Hallström, auteur d'un article sur ce festival publié dans un
magazine virtuel. Il semblerait donc que les pays Scandinaves soient parmi les
premiers à profiter du marché mondial de la musique sur Internet,
qui s'élèverait en 2006 à 18,4 milliards francs, selon une
estimation de l'institut Jupiter MMXI, publiée en avril 2001.
Il est donc
probable qu'une région dans laquelle la musique est déjà
un élément essentiel du web et où l'Internet est
lui-même fortement ancré dans la société, soit parmi
les premières à s'équiper massivement en habillage sonore
multimédia. D'ailleurs, c'est certainement en Europe du Nord que le
design sonore quittera son statut de "gadget" pour devenir un
élément incontournable des sites Internet.
II- L'Allemagne, la France
et le Royaume-Uni: les grands marchés européens
A eux seuls,
ces trois pays représentent 65% du marché virtuel européen
(source eTForcasts, février 2001). En effet, si le marché du
commerce électronique BtoC et BtoB en Europe s'élève
à 50 milliards d'euros (source Pro Active Internationale - 2001), le
même marché dans les trois pays en question représente un
total de 32,5 milliards d'euros. Mais pris séparément, les
caractéristiques de ces trois marchés se ressemblent. Le taux de
pénétration d'Internet est approximativement le même (entre
40 et 50% d'individus ayant accès à Internet) tandis que les
autres pays de l'Union oscillent entre 12% pour le Portugal et 70% pour la
Norvège et la Suède (source: Pan European Internet Monitor, fin
2000). De même, le taux de la population équipée en haut
débit est d'environ 2% dans ces Etats (source: Jupiter MMXI, avril
2001).
Ces similitudes se retrouvent également dans l'univers de l'habillage
sonore multimédia. "Création de musique pour introductions
'flash', mise en place de guides sonores et de fonds musicaux", tel est la
description des services de l'agence de design sonore Cyber-Sound, un des deux
leaders britanniques avec l'agence The Sound Design Agency. De même,
l'agence allemande Media House Studios propose des services similaires.
Dès lors, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni sont des
marchés sûrs et d'un grand intérêt économique
en dépit de leurs retard relatif par rapport aux pays scandinaves.
III- L'Espagne, l'Italie et
le Portugal: des marchés en forte croissance.
Ces trois pays, en apparence d'un intérêt limité sont
pourtant en pleine accélération économique car ils doivent
rapidement remédier au retard technologique. En effet, si cette
région comptait moins de 1% de foyers équipés en haut
débit en 2000, on prévoit que ce taux avoisinera les 10% en 2005
(source: Jupiter MMXI, avril 2001).
D'ailleurs, ce besoin d'évoluer rapidement se ressent dans la
façon de traiter la musique sur Internet. Parce que dans ce contexte
d'euphorie technologique toutes les innovations sont les bienvenues, les
designers sonore sont poussées à créer une musique
originale, comme le montre l'agence espagnole Grafik Estudio, qui
présente un site entièrement sonorisé avec une musique
très avant-gardiste.
Conclusion
En conclusion,
notons que le marché européen de l'habillage sonore
multimédia est très hétérogène. Tout
d'abord, la Scandinavie est un petit marché économique avec ses
quelques 18 millions d'habitants, mais qui se caractérise
néanmoins par une avance technologique notable sur les grandes
puissances de l'Union. Cette région est donc un excellent "marché
test" pour toute innovation cybernétique. D'autre part, l'Allemagne, la
France et le Royaume-Uni constituent les grands marchés
européens. Enfin, la péninsule Ibérique et l'Italie, qui
souffrent d'un léger retard technologique, sont de grands marchés
à venir puisqu'ils sont en pleine évolution, tirés par la
standardisation de l'Union Européenne. Ces derniers sont d'autant plus
facilement pénétrables qu'ils présentent une demande
importante de ressources en matière de nouvelles technologies.
Conclusion générale.
En conclusion,
retenons que l'habillage sonore multimédia consiste à associer un
ensemble sonore à un site web pour renforcer la communication d'une
entreprise. La nouveauté de ce concept réside dans la combinaison
de l'identité sonore et des nouvelles techniques de diffusion sonore sur
Internet.
Il faut
comprendre, d'abord, que les clients des créateurs d'identité
sonore sont les grandes entrprises BtoC pour qui le son est un nouveau vecteur
de communication sur l'Internet. Ces entreprises peuvent commander leur
identité sonore directement aux agences de design sonore mais
préfèrent souvent traiter avec leur agence web qui joue alors un
rôle d'intermédiaire. Il est intéressant, ici, de
distinguer l'attitude de chaque type d'acteur envers l'habillage sonore. En
effet, les grands groupes BtoC français se sentent très peu
concernés par ce concept. On peut expliquer cette attitude de de
façons. D'une part, ces firmes multinationales disposent en
général de plusieurs dizaines de sites différents sur
lesquels des millions d'utilisateurs naviguent tous les mois. Ainsi, elles se
voient dans l'obligation de sous-traiter leur ingénierie Internet
à des web agencies, qui, en général, résonnent sur
un horizon court terme. Par conséquent, même si les agences web
s'accordent à penser que l'habillage sonore multimédia explosera
dans un future proche, c'est un service qui pour elles n'est pas encore
à l'ordre du jour. Ceci explique donc la passivité de leurs
clients à l'égard du design sonore. D'autre part, notons que le
processus de validation au sein de ces groupes est extrêmement complexe.
Si la maintenance technique est soustraitée au agences web, la
décision finale est prise conjointement par plusieurs services internes.
En effet, la communication, la cellule web ainsi que la direction de
l'entreprise sont impliquées dans la validation du site, altérant
ainsi la capacité d'innovation cybernétique. On peut donc
supposer que ces grands groupes ne se doteront d'une identité sonore que
lorsque cela deviendra un besoin vital pour tout site web à vocation
commerciale. Nous sommes donc amenés à considérer les
acteurs de taille plus modeste, qui, peut-être paradoxalement, ont une
avance considérable sur les grandes entreprises. En effet, grâce
à un processus de validation très simple, les web agencies
peuvent, en très peu de temps, prendre des décisions radicales.
Ce décalage se fait sentir notament en matière d'identité
visuelle: la Société Générale, Alcatel, France
Télécom et autres grands groupes français ne sont pas
près de rivaliser en matière de webdesign avec des agences web
comme Itaque ou Ad-Net qui, déjà, disposent de sites pourvus
d'identité sonore.
On peut donc s'attendre au développement d'un marché
considérable pour l'habillage sonore de supports multimédia dans
un futur proche d'un an ou deux notamment en raison de l'arrivée
prochaine de la vidéo sur le réseau mondial. Mais, en raison de
sa récente apparition, ce marché est aussi grand qu'instable. On
ne sait pas si la création d'identité sonore restera entre les
mains de petites agences de design sonore ou si elle sera
intégrée dans la gamme des services que proposent les agences
web. Les chaînes de production sont pour l'instant multiples, les
designers sonores étant eux-mêmes très différents
les uns des autres.
Néanmoins, si l'intérêt commercial pour ce type de services
se situe dans l'avenir, il faut être présent dès maintenant
sur le marché en question pour acquérir une place dominante,
d'une part parce que la demande de son et de musique croit tous les mois, mais
aussi parce que la réponse à cette demande devient de plus en
plus sérieuse avec la constitution d'agences d'habillage sonore.
D'autre part, notons que le marché européen de l'habillage sonore
multimédia est très hétérogène. Tout
d'abord, la Scandinavie est un petit marché économique avec ses
quelques 18 millions d'habitants, mais qui se caractérise
néanmoins par une avance technologique notable sur les grandes
puissances de l'Union. Cette région est donc un excellent "marché
test" pour toute innovation cybernétique. D'autre part, l'Allemagne, la
France et le Royaume-Uni constituent les grands marchés européens
tandis que la péninsule Ibérique et l'Italie, qui souffrent d'un
léger retard technologique, sont de grands marchés à venir
puisqu'ils sont en pleine évolution, tirés par la standardisation
de l'Union Européenne. Ces derniers sont d'autant plus facilement
pénétrables qu'ils présentent une demande importante de
ressources en matière de nouvelles technologies.
Enfin, il
apparaît que l'habillage sonore est un concept nouveau qui promet un
marché considérable dans un futur proche, mais qui pour l'instant
reste instable. Dès lors, le marché est ouvert à tous,
mais se refermera, comme tout secteur d'activité, sur quelques acteurs
majeurs dans un an ou deux. Par conséquent, les premières web
agencies à disposer d'une capacité d'offre sérieuse en
matière de design sonore remporteront le marché.
Thomas
Toussaint
http://mapage.noos.fr/etudes
<< Lire la deuxième partie
Cette étude a été réalisée durant
les mois de juin, de juillet et d'août 2001. Pour sa conception nous
avons interviewé et sondé un grand nombre d'entreprises dans le
domaine de la communication sur Internet. A cet effet, nous avons
préalablement établi une base de donnée de plus de 350
web-agencies françaises, plusieurs agences de design sonore et une
trentaine de grands groupes BtoC français. De plus, un grand nombre de
statistiques et d'études ont été recueillies auprès
de sources diverses, telles que les instituts de sondage français et
étrangers, les magazines virtuels, les serveurs
spécialisés dans l'information sur les entreprises et la presse
écrite. Pour plus d'information sur cette étude, rendez-vous sur
le site: http://mapage.noos.fr/etudes
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