'Europe
bouleverse les us et coutumes de nombreux pays. La France, comme
les autres pays doivent ouvrir leurs monopoles à la concurrence.
Après la téléphonie, qui vient de finir sa libéralisation totale
avec la fin du monopole de France Télécom sur la boucle locale,
l'électricité a commencé lentement, depuis février 2000, son ouverture
à la compétition.
Travail
de parlementaires.
Depuis décembre 1996, une directive européenne avait
sonné le glas des monopoles des opérateurs publics
électriques des pays européens. Elle aurait dû
entrer en application le 19 février 1999. Mais des réticences
ont fait retarder son entrée en vigueur. Les parlementaires
français ont fini par se mettre d'accord. Ainsi la directive
européenne a été transposée en France
avec la loi du 10 février 2000.
Les seuils pour changer d'opérateurs électriques.
Depuis début février 2000, tous les sites industriels,
ayant une consommation d'électricité supérieure
à 16 GigaWattheures, peuvent choisir un distributeur électrique
autre qu'EDF. 1200 à 1300 sites industriels français
sont ainsi concernés. Ils représentent 28% de la
consommation nationale.
Après cette première ouverture, EDF n'a perdu que
très peu de clients. Mais voilà, depuis le début
de décembre, le seuil de consommation d'électricité
minimum a baissé, passant de 16 à 9 GigaWattheures.
Ainsi un tiers du marché français est devenu ouvert
à la concurrence. Cet objectif était initialement
fixé en 2003 par la directive électrique européenne.
Mais EDF s'estimait prêt.
Du fait de sa place d'opérateur historique, EDF bénéficie
d'avantages lui permettant d'envisager avec sérénité
l'ouverture du marché électrique français.
Cependant, début janvier 2001, suite à cette ouverture,
une soixantaine de clients avaient choisi un autre distributeur
qu'EDF. La concurrence s'installe donc lentement en France.
Pour continuer la libéralisation obligatoire du marché,
les dirigeants EDF tablent sur un abaissement du seuil de consommation
minimale à 2 gigawattheures dès 2004.
Ouverture lente du marché français. Et l'Europe
?
Le marché électrique français s'ouvre lentement
à la concurrence. D'autres pays, comme l'Allemagne, la
Grande-Bretagne et les pays scandinaves ont déjà
complètement ouvert leurs marchés. Dans ces pays,
des voix s'élèvent pour demander une libéralisation
totale plus rapide des marchés électriques et gaziers.
Mais certains de ces pays utilisent des " barrières
" pour protéger leurs marchés domestiques.
EDF : opérateur national ?
Non. En décembre, EDF comptait plus de 13 millions de clients,
possédait et exploitait des installations en Suède,
au Royaume-Uni, en Argentine
EDF n'hésite pas à s'implanter et se développer
à l'étranger. Il a ainsi acheté par exemple,
en janvier 1999, 100% de London Electrique pour 3 milliards FF,
en janvier 2000, 25% de l'opérateur électrique EnBW
pour quelques 2.35 milliards FF et progressivement 64.3% de l'électricien
brésilien Light. Tous ces investissements permettent à
EDF de devenir désormais un opérateur de dimension
international et de rester le premier producteur européen.
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Richelieu
Finance : Fabrice
Lefevre Sory,
Chargé du Développement Stratégique
Tél. : 01.42.89.00.00.
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